Melissmell

Publié le 26 janvier 2011 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Categories: Chroniques CDs

Nouvelle Scène Française Melissmell, un nom sans doute à retenir. En fait, vous n’aurez  probablement pas besoin de le retenir, tant c’est une évidence qu’on risque de l’entendre souvent. Son premier album a en effet, tout d’un grand disque et d’une révélation 2011.

La première fois que le nom de Melissmell nous est venu aux oreilles, c’est grâce à une émission TV. Et oui ! Les Talents Acoustic, vous savez cette émission sur TV5 Monde présentée par Sébastien Folin, le gars de la météo sur TF1 qui s’est laissé poussé les cheveux. Ce programme n’est pas démentiel, mais il arrive que l’on tombe parfois sur des bons trucs et en l’occurrence Melissmell nous avait frappé par sa voix, sa gueule, sa gouaille. Une vraie écorchée vive. Le titre interprété (que l’on retrouve sur l’album) “Je Me Souviens” sort vraiment des tripes de la chanteuse et raconte les moments difficiles qu’a pu vivre la chanteuse. Elle parle à sa mère, en se remémorant les bons moments et les coups durs de la vie. Beaucoup de mélancolie, d’intensité, un parcours qui laisse des traces, mais une soif de vie. Alors forcément à l’annonce de la sortie de son premier album, c’est avec beaucoup d’attentes que nous décortiquons ECOUTE S’IL PLEUT. Est-ce un single perdu ou l’amorce d’une bombe à venir ?

Une voix, une gueule, une gouaille

L’album démarre fort avec “Aux Armes”, un titre à situer entre La Marseillaise et la révolution de mai 68. Beaucoup d’engagements, de colère, d’envie de faire bouger les choses émanent de ce titre. Melissmell la révolutionnaire fait ensuite place à la tristesse du fameux “Je Me Souviens”. Bouleversant, encore et toujours. Dans la même lignée nostalgique “Ecoute S’il Pleut” est pas mal non plus. La chanteuse pose une voix plus légère sur une mélodie au piano qui nous retourne le cœur. Heureusement que certains titres nous remontent le moral, comme l’excellent “Le Mouton” déjà présent sur le premier EP. Une instrumentation qui nous invite au voyage et un texte très pointu. D’ailleurs la qualité des textes n’est pas à remettre en question, Melissmell a une plume affinée et affûtée, qui n’hésite pas à dénoncer et mettre le doigt là où ça fait mal. “Les Enfants de la Crise” est le parfait exemple, avec en plus une chouette mélodie sur le refrain qui reste dans la tête.

La seconde partie du disque est un peu plus intimiste (Viens, Des Nouvelles par les Ondes, L’Eveil), mais dénote toujours cette grande qualité d’écriture. Les titres sont un peu moins accrocheurs qu’au début, les mélodies résonnent moins en tête, mais après plusieurs écoutes, on s’y attache quand même.Et il y a de quoi s’arracher les cordes vocales sur “Sens Ma Fatigue”. Impressionnant…

Certaines références et influences sont déjà apparues dans la presse musicale. On peut ainsi lire des noms comme Noir Désir ou Léo Ferré. Un croisement de toute beauté ! On pourrait aussi citer Saez ou Jacques Brel. Bref, des noms qui donnent envie d’écouter ECOUTE S’IL PLEUT.

Et les concerts ? Si vous étiez du côté d’Estavayer l’été dernier, vous avez peut-être eu la chance de voir la chanteuse sur la petite scène. Et si ce n’est pas le cas, vous avez une chance de vous rattraper car une fois de plus la Cave du Bleu Lézard a eu fin nez. On murmure une date au moins de mars…