Question blanche : Me Goldnadel, trop simpliste face aux bien-pensants

Par Benard

Tefy Andriamanana - Marianne | Mardi 25 Janvier 2011 à 18:01 | Lu 1348 fois

L'avocat, ponte du Crif, s'attaque à l'idéologie victimaire. Pourquoi pas, à question de le faire avec de bons arguments.

(Photo : Marianne2)

Il y avait déjà les idiots utiles du Front national. Le Mrap, Sos Racisme, tout une frange de la gauche pour qui parler de l'immigration ou oser argumenter rationnellement contre le FN était au mieux un acte de délinquance au pire une complaisance avec le nazisme. Gilles-William Goldnadel, avocat et membre de la direction du Crif, incarne une nouvelle espèce : les idiots utiles des idiots utiles du FN. Des personnalités qui, par la pauvreté de leur discours, ne font que renforcer leurs prétendus adversaires.

Dans son dernier ouvrage Réflexions sur la question blanche, Me Goldnadel défend une thèse. Le rapport de nos sociétés à l'Histoire, en particulier à l'Holocauste, aurait fait du Blanc, le coupable de tous les malheurs du monde. A l'inverse, les autres peuples sont considérés par certains comme d'éternelles victimes.

Il commence son ouvrage par un récit de son enfance où il raconte comment, en tant que Juif, il a été considéré comme un étranger dans son propre pays. Puis il enchaîne sur un long détour historique pour détailler les crimes dont sont accusés les Blancs que ce soit le massacre des Indiens d'Amérique, l'esclavage, la colonisation et bien sûr l'Holocauste.  Pour Me Goldnadel, le traumatisme causé par l'Holocauste a entraîné une certaine relecture de l'Histoire victimisant les populations non-blanches. Chaque crime contre un peuple étant systématiquement comparé, selon l'auteur, au génocide des Juifs.

Aux origines de la « martyrocratie »

Il écrit : « J'affirme en effet ici que le crime d'Etat majeur commis par l'Etat nazi à l'encontre d'une population civile étrangère ou considérée comme telle, la manière dont il a été organisé (…) son luxe de froide cruauté ont bouleversé l'imaginaire culturel européen, son appréhension de l'Etat et de ses prérogatives » (p114). Il contredit cette théorie en tentant d'expliquer qu'aucun peuple n'est exempt de reproche et que chacun a été coupables de crimes contre d'autres peuples dans son histoire. Une compétition victimaire en somme.

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