Cinquième album du producteur et instrumentiste italien Robert Miles. Oui, celui derrière le célébrissime « Children »… mais le genre est ici bien différent.
Non, la carrière de Roberto Concina ne s’est pas arrêtée en 1995. C’est en effet cette année-là que sort « Dreamland », premier album du jeune producteur italien se cachant sous le pseudonyme de Robert Miles. Mais après avoir inventé tout seul comme un grand un nouveau genre, la dream trance, notamment grâce au méga-tube « Children », Concina est parti explorer d’autres horizons musicaux, en toute discrétion. Et c’est dans cette optique que se place son cinquième opus, « Th1rt3en ».
A des années-lumière de ses premiers pas dans le business de la musique, Robert Miles livre avec cet album une plongée dans un univers expérimental, lorgnant plus souvent du côté du rock que de l’électronique. Un titre comme « Black Rubber » va même puiser son énergie du côté du psychedelic rock, alors que « The Wolf » a des airs de ballade cinématographique, une mélodie contemplative au piano en guise de conclusion.
Et l’électronique, dans tout ça ? Elle se mue le plus souvent en ambient, comme sur le titre d’introduction « Orchid Miracle » ou sur le lunaire « Voices From A Submerged Sea ». Il y a bien sûr, ça et là, quelques pointes de son style dream qui l’avait porté aux sommets dans les années 90, mais « Th1rt3en » en est véritablement à des antipodes. Résultat des courses, pour celles et ceux qui s’étaient encore arrêtés à « Children », vous avez quinze ans d’expériences musicales à rattraper d’urgence. Commencez donc avec « Th1rt3en », le nouvel album de Robert Miles, qui sort le 7 février prochain chez S :alt Records.
Gwendal PERRIN