Un clic par-ci, un clic par-là, et je me suis retrouvé sur ce nouveau blog (je ne sais même pas si il est nouveau). Bref j'ai découvert un blog anti-écolo. L'argument développé est simple, l'écologie n'est qu'une idéologie, et cette idéologie est néfaste pour l'humanité. Je n'ai lu que deux ou trois billets, mais il y a de quoi faire hurler les écolo-gauchos de mon entourage, je pense à Peyra, à Shiro et bien sûr à l'Oz. Je pense aussi à un vieux copain de fac, que je tague par la même occasion, pour connaître son avis sur le sujet.
L'auteur, qui signe Erasmus Tharnaby, écrit très bien. Un paragraphe de son dernier billet a retenu mon attention. Il y affirme que « l'écologie, quand elle se fait le chantre de la décroissance et des ressources limitées, ne peut mécaniquement que reproduire une vision d'extrême-droite de l'humanité, c'est à dire la vision d'une humanité qui exclut, qui épure, qui élimine plutôt qu'une humanité qui assimile et enrichit par la puissance créatrice de son propre mouvement ».
J'espère que Tharnaby n'a pas la prétention de dire que le système global dans lequel nous vivons aujourd'hui est celui « qui assimile et enrichit par la puissance créatrice de son propre mouvement »? C'est oublier trop d'injustices et de misère et de souffrance, c'est se mentir tout simplement. C'est absurde et ce n'est pas ce que je veux couvrir aujourd'hui.
Par contre, quand il parle de l'aspect Malthusien de la Décroissance, il a peut être touché un point de réflexion important, non? J'ai toujours peur quand j'entends parler de décroissance et de crise purificatrice et salvatrice pour l'humanité. Il me semble que le « rêve décroissant » ne prend pas en compte les difficultés que connaitront des milliards d'individus (citadins) quand le monde sur-industrialisé passera à un monde plus en accord avec ce que la planète peut fournir.
Je ne sais pas si ce Tharnaby est « pour de vrai » ou s'il prêche le faux. Je ne sais pas si il réfute purement et simplement le concept d'empreinte écologique, calcul selon lequel il nous faudrait 6 planètes Terre si tout le monde consommait comme un américain moyen. Mais il a le mérite de poser la question de l'idéologie de réduction, de retour à la nature. Il est tout simplement impossible que ça soit « tout rose » pour tout le monde!