J’ai regardé Sagan de Diane Kurys, avec Sylvie Testud.
- Avec Jean Seberg
J’ai trouvé que c’était incroyablement triste.
J’ai trouvé que Sylvie Testud était très forte dans ce rôle, j’ai aimé les débuts, la nouvelle vague, l’énergie de Sagan. J’ai moins aimé la suite, que le film appuie fort sur les souffrances de Françoise Sagan, sur sa solitude.
J’aurais aimé plus voir l’écrivain que la femme.
J’ai retenu du film ces très belles phrases – je ne sais pas de quel livre elles sont tirées -
Je ne sais pas vraiment pourquoi on écrit, ni pour qui. Je ne suis pas sur que ce soit pour le publique. Je crois qu’on écrit pour trois ou quatre personnes qu’on aime et qui vous croit forte, alors qu’on est fragile et qui ne savent pas que d’un mot ils peuvent vous mettre à terre. Parfois le coup est si rude, que tout se met à flotter.
Écrire, c’est comme avoir un rendez-vous d’amour dangereux. C’est une impulsion sensuelle. C’est comme si vous aviez une liaison avec quelqu’un de très séduisant, de très intraitable et qui vous attend. Parfois on hésite et parfois on a le courage d’aller vers lui, le courage de se mettre à nu, de se confondre avec son personnage, de mêler ses pensées aux siennes, d’écrire que plus tard, il sera seul dans sa chambre avec son papier blanc et que tous les violons, tous les chevaux de l’imagination galoperait avec lui et qu’importerait alors que ces chevaux soient des tocards et que ces violons jouent faux.