C’est un quasi-record de fréquentation: depuis quarante ans, seule une exposition parisienne a rassemblé plus de visiteurs que Claude Monet (910.000 entrées). Il s’agit de celle, déjà organisée par la Réunion des musées nationaux, en 1967, sur Toutankhamon. «1,2 million de personnes se sont pressées pour voir le masque du pharaon au Petit Palais. Mais l’exposition a duré plus de six mois, alors que la plupart ne durent que trois ou quatre mois», explique-t-on à la RMN. De plus, il n’y avait, à l’époque, pas de «jauge» régulant le nombre de visiteurs pouvant être présents en même temps dans une salle. Ce système, dicté pour des raisons de sécurité, a été mis en place en 1994.
Entre ces deux succès, une poignée d’expositions a réussi à dépasser les 500.000 entrées. Elles sont toutes sur des artistes très connus (Degas, Matisse ou Renoir…) qui constituent des «valeurs sûres» aux yeux du grand public.
Ces dernières années, les musées se sont lancés dans une course aux grandes expositions, qui leur permettent aussi de générer des ressources financières propres, au moment où l’État a tendance à se désengager. Ces expositions sont devenues de véritables événements médiatiques. Allongement des horaires, affichages publicitaires et préventes de billets d’entrée sur Internet viennent à l’appui de cette politique de «blockbusters»
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