Comme le rapport de force est actuellement favorable à la "gauche", le gouvernement et l'Elysée ont d'ores et déjà renvoyé aux calendes byzantines le supermétro à Saclay . Même si ce projet est décrié pour son coût et son apparente mégalomanie, il faut se souvenir de ce que disait le génial marquis de Pombal, premier ministre portugais à qui ses opposants reprochaient, après le grand tremblement de terre qui détruisit Lisbonne, de reconstruire des rues trop vastes : "un jour on me reprochera de les avoir faites trop étroites!"
C'est exactement, en effet, ce que les Lisboètes pensent aujourd'hui ...
La vision de Blanc : contourner le marigot francilien et créer de vrais pôles de développement interconnectés en moyenne couronne, est une vraie ambition, novatrice et audacieuse. Hélas, elle heurte les potentats locaux et leurs petits trams-trams si à la mode.
Il est à craindre que le compromis qui se dessine actuellement au détriment de la desserte de Saclay ne soit le prélude au rétrécissement mental et urbain du Grand Paris lequel, en cas de victoire des socioverdistes en 2012, ne deviendra qu'un vecteur de clientélisme et de gabegie supplémentaire.