Rentrée 2011: Classes en « capacités contingentées »

- Dans un lycée ‘ rural ‘ (c’est-à-dire le seul dans un territoire, délimité par plusieurs collèges, dont il est le « lycée de secteur « …), les classes « d’enseignement général » : secondes GT, premières L, ES, S … vont être contingentées. J’explique : dans le département, imaginons – 5000 élèves prévus en 2^nde GT, soit 35 élèves 5000/35=142.8 ou 143 classes de 35 élèves … Si il y a 25 lycées, cela donne une moyenne de 143/25= 5 à 6 classes de seconde par lycée …

Le gestionnaire décide donc pour chaque lycée l’ouverture de 5 ou 6 classes de 2^nde avec obligation pour les « marges » de se déplacer dans le lycée où il y aurait des places libres … C’est-à-dire dans notre lycée rural, qui est doté de 5 classes, soit 5*35= 175 élèves, et prévoit dans le bassin de recrutement 190 élèves, la nécessité de ‘ rejeter ‘ 15 élèves, vers la ville la plus proche, en l’occurrence la capitale régionale, qui sans doute verra converger les ‘ non-admis ‘ des lycée ruraux…

- Ces capacités contingentées s’imposent également en classe de première. Ainsi, ce lycée ‘ rural ‘, est doté de 5 classes de 1^ère. Actuellement, il scolarise 175 élèves en 2^nde ( Et, oui : 5 classes de 35 élèves ! )… Ces élèves, profitant d’une orientation choisie, ont peu de chances de se répartir en, 1L avec 35 élèves, 1ES : 35 élèves, 1S : 70 élèves ( 2 classes ) et 1^ère STG : 35 élèves … Il est fortement prévisible, que ce chef d’établissement ne puisse donner satisfaction à l’ensemble de ses élèves de 2^nde… !

La question du chef d’établissement est la suivante : – comment, et sur quels critères allons-nous choisir les élèves qui resteront dans le lycée, et ceux qui devront se déplacer … ?

Ce lycée a la chance, de cumuler de bons résultats au BAC, d’avoir des équipes éducatives impliquées, des élèves sympathiques et motivés, et un environnement agréable.. – Ce proviseur craint, que la sélection ne se fasse sur les résultats, rejetant les enfants les plus fragiles (pour multiples raisons …), en accentuant les inégalités.

Ce chef d’établissement, craint  -que le Service Public local, dont il partage les valeurs, ne puisse assurer ses missions …