Izzy and the Kesstronics au G C De Kriekelaar, Schaarbeek, le 23 janvier 2011

Publié le 23 janvier 2011 par Concerts-Review

Premier roots gig 2011 pour Curieus Schaarbeek, toujours au Kriekelaar!
C'est à New York que Surfing Airlines a déniché le swing/rockabilly combo: Izzy & the Kesstronics!
Un conseil, ne ratez pas ces jeunes gens s'ils passent près de chez vous, top-tier roots musicians, dixit le Palm Beach New Times, ils dégagent une énergie et un savoir-faire pas banals.
14 h, Walter et Steven rappliquent, flanqués des New-Yorkais.
14h05, sans crier gare, le quintette monte sur scène et nous balance un swing juteux comme amuse-bouche, il y a à peine une vingtaine de clients, en plein travail digestif, dans le café!
Clin d'oeil à Jacqueline, on va pas se faire chier cette après-midi!

Izzy Zaidman, le leader guitare/chant, n'est pas un tendre malgré son look de premier communiant.
Il s'est fait virer du groupe de Wayne Hancock , après avoir façonné une nouvelle tête au steel guitarist Tony Locke, ce dernier réduit à l'état de loque fut envoyé à l'hosto pour une séance de remodelage.
Les Kesstronics: Seth Kessel, basse et vocaux (The Black Market Band- The Blind Pharoas...) - Mark 'Mustache' Ettingoff aux drums et xylophone (Los Ogros Del Swing), un moustachu issu du milieu jazzy- Chapman Sowash, un spécialiste du ska ou reggae, au trombone et depuis quelques mois, Gabriel un nouveau saxophoniste.
Un CD à leur actif 'Elegant M F', un second est attendu 'Lucky Dragon Swing Buffet'.

On entre dans le vif du sujet: 'Big Bell Blues' (?) pas vraiment bluesy, mais un rockabilly décoré de cuivres swing.
Approchez, braves gens, don't be afraid, we're gonna rock da house!
'Bye bye blues' tu penses à Reverend Horton Heat, tu y ajoutes une pincée de Brian Setzer, quelques couches de cooking big band jazz et tu te mets à danser le Lindy Hop.
Un petit coup de kazoo, crooning time sur fond de western swing, le classique 'After you've gone' , tu oublies les versions de Frank Sinatra ou de Nina Simone, on est plus proche d'Elvis!
'If you knew' à deux voix, un mix irrésistible de country et de wartime close harmonies à la Andrew Sisters.
'Dirty Martini in a string bikini' inspiré par une danseuse ne ressemblant que très peu à Twiggy et sévissant dans le Burlesque, ne pense pas trop à Cher et à ses 96 séances de chirurgie plastique, tu vas vomir ta Duvel sur mes godasses.
Coloré Mardi-Gras, ce titre.
Un instrumental surf pimpant après les ébats amoureux avec Miss Martini et que dites-vous d'un Chuck Berry bien tassé?
'Thirty days' tous en piste, ça déménage sec!
'Blue Skies' d'Irving Berlin en mode surf Link Wray, un trombone pas malade nous conduit au firmament, le sax s'invite à la fête, Izzy nous gratifiant de quelques licks pas asthmatiques.
Une dernière avant la pause boisson, on viendra vous vendre nos CD's: ' They're red hot' de Robert Johnson.
Démoniaque, le cogneur mitraille dans tous les sens!

15' de répit!
Avant de revoir les Kesstronics s'attaquer à Django Reinhardt 'Minor Swing' , une version pas piquée des hannetons avec un intermezzo Turkish rap hilarant, on est à Schaarbeek, non?
Un country larmoyant prévu pour le prochain CD.... I have no children to call my own, I have no loving wife... Tiens un kleenex, Calimero.
Soudain, la complainte vire New Orleans swing...I've had a lot of loving in my day...les cuivres s'emballent, les potes suivent le mouvement, c'est carnaval!
'Begging for Maggie' on reste en Louisiane...Maggie, ne me repousse pas, baby... Moustache te joue une aubade au xylophone et Gabriel l'accompagne d'un sax fringant.
Des rigolos dans le style Comedy Capers.
George Gershwin ' Oh Lady, be good', 1924, an old swing tune, version petit Gervais!
'24/7' formidable rockabilly pur jus.
Et on switche vers le country/hillbilly, en route pour Nashville avec 'The road is lonesome', rough honky tonk music.
Riche en flavonoïdes, l'instrumental 'Back Bay Shuffle' d'Artie Shaw, servi chaud!
L' inéluctable Johnny Cash, 'Big River', le Mississippi nous conduit au coeur de la paroisse d'Orléans, ça pouvait pas rater, les saints sont de sortie: keep marching in, guys!

Le point culminant du set: 'Mambo on your grave': juteux mambo, mais faudrait penser à faire surveiller les cimetières: saccage, profanation, vol de croix et des mecs dansant sur les tombes...
tout ça c'est de la faute à Boris!
L'araignée?
Merde, l'avais pas vu, l'enfoiré de RickyBilly!
Les cadavres ressuscitent et draguent 'Nadine', une copine du Chuck ..honey, is that you?
Incandescent!
Bruxelles, on vous aime bien, mais on est attendu à Bonheiden, 'Den Bromfiets', on y joue à 17h, vite un dernier instrumental de Charlie Parker et on saute dans la Cadillac.
Gros numéro de Mr Ettingoff: amuse ces péquenots, Mark, on va faire un petit tour rue Gallait!
Retour en grande pompe des cuivres en marching band, guitare et basse sortent de leur trou et on a droit à un final free jazz iconoclaste, puis une reprise du thème de Charel.
Public aux anges et réclamant un bonus.
Il est 16h, Bonheiden can wait : cerise sur le gâteau aux baies, une version speedée de 'Johnny B Good'.
Poussez-vous braves gens: une exhibition de RickyBilly, transformé en canard laqué à la brillantine.
Béjart l'eût engagé pour Casse-Noisette (Щелкунчик), c'est sûr!