Au États-Unis, l'institution table sur 3% (contre 2,3% auparavant), grâce à la prolongation de réductions d'impôts en vigueur depuis 2001 ou 2003. S'il salue la vigueur de la consommation des Américains, il explique que la première économie mondiale est toujours confrontée à un chômage élevé, à la fragilité des finances des ménages et au marasme de l'immobilier.
Pour l'Europe, les prévisions restent globalement inchangées : 1,5 % en zone euro, 1,6 % en France, 2,2 % en Allemagne (contre 2 % auparavant). La crise de la dette publique devrait perdurer, sans déstabiliser le reste du monde. Ces projections, explique le Fonds, "supposent que les mesures politiques actuelles parviennent à contenir la tourmente financière à la périphérie de la zone euro, pesant seulement d'un poids modéré sur la reprise mondiale".
Dans les grands pays émergents, les perspectives semblent bien meilleures : croissance attendue de 9,6% en Chine, 8,4% en Inde ou encore 4,5% au Brésil. Mais pour ces pays, le FMI lance un avertissement face au risque d'emballement. "Dans beaucoup d'économies émergentes, l'activité reste vigoureuse, et il y a désormais quelques signes de surchauffe, provoquée en partie par des entrées importantes de capitaux" ou dans certains cas une monnaie sous-évaluée.