En effet, l'objectif affiché par la France en matière d'émissions de gaz à effet de serre est le « facteur 4 », soit une réduction de 75% d'ici à 2050.
Or, les transports représentent actuellement près de 30% de nos émissions. Par ailleurs les grands documents de planification, qui traduisent une strategie de développement, que ce soit le Schéma nationale des infrastructures de transport (SNIT) ou le projet du Grands Paris, ne devrait induire une réduction que de quelques pourcents, selon l'Autorité environnementale.
En supposant que les progrès technologiques divisent par deux les émissions des véhicules, on arriverait, au mieux, à 12% des émissions actuelles, soit 50% de l'objectif.
Une telle situation n'est cependant pas compatible avec l'augmentation de la place des nouvelles technologies dans notre société, avec le contenu carbone de la construction (logement et activités) ... La recherche d'un nouveau paradigme de société devient d'autant plus nécessaire.
Cet enjeu a fait l'objet d'une seconde approche dans le cadre de l'intervention de Jean-Marc Jancovici : considérant le tendanciel d'évolution de la demandé en carburant d'un côté, et l'offre disponible sous contrainte climatique, nous nous trouverons dès 2030 face à un gap de plus de 30%.
Étant donné le lien très fort entre la croissance économiques et le transport, cela renvoit à la question de la décroissance, du moins selon les modes de calculs actuels qui ne prennent en compte que le PIB.