Cinquantième long métrage pour Disney et premier saut dans la 3D, Raiponce sonne clairement l’heure du renouveau ! Alors que La Princesse et la Grenouille célébrait l’innocence coutumière des studios sur le fond et imposait quelques touches modernes sur la forme (la première héroïne noire), ce nouveau film d’animation continue de faire évoluer sa figure féminine pour l’ancrer dans l’ère moderne ; un brin féministe, avec cette quête du prince charmant remplacée par plus essentiel : l’émancipation. Ainsi si Tiana souhaitait se dépasser socialement, Raiponce, elle, cherche à s’extraire du château dans lequel elle est enfermée depuis son enfance, prison dorée où Mère Gothel, une sorcière aux tourments universels (la peur de vieillir), la séquestre pour s’emparer des pouvoirs magiques de sa grande chevelure blonde (guérison et jeunesse éternelle). Le combat de Raiponce ? S’échapper loin du nid, voler de ses propres ailes, voir le monde extérieur, et ces lanternes qui parcourent le ciel les soirs de son anniversaire. Sans sacrifier la poésie au profit du rythme, le film maintient un habile chassé croisé entre aventures et romantisme, Flynn- bandit au grand cœur servant de vecteur à l’action, les animaux mutiques (un caméléon et un cheval) à l’humour. Réservant des numéros en chansons (la séquence de la taverne vaut à elle seule le détour) et des pures envolées magiques (le magnifique rendu en 3D de la scène des lanternes), Disney réussit sa reconversion en numérique, puisant un peu partout (la beauté des contes des frères Grimm, l’audace des Pixar), pour se mettre à la page. Au final, Raiponce- moins mièvre et plus efficace que La Princesse et la grenouille- fonctionne admirablement bien, accordant à merveille divertissement, cadence et émotion.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble