Le 17 janvier 2011, François Baroin, porte parole du gouvernement, a déclaré qu’il se tenait "à la disposition des autorités constitutionnelles tunisiennes" concernant les biens de l’ancien Dictateur Tunisien en France.
Tant que le président à vie de la Tunisie, Ben Ali, était dictateur, il avait tous les droits, à présent, la France confisque ses biens et on le soupçonne enfin de détournement de fond publics, d’abus de biens sociaux, abus de confiance et blanchiment aggravé, comme si les gouvernements successifs Français ne le savaient pas avant sa chute ? Il est à présent en fuite et ne sera, ni jugé, ni condamné.
Comme je l’avais pressenti dans mon premier article sur la Tunisie, la contagion commence sérieusement à gagner les pays voisins de la Tunisie qui vivent également sous des régimes dictatoriaux, l’espoir d’une vie moins contrôlée par la police, les restrictions des libertés individuelles, la crise économique, les difficultés de vivre, de survivre sont telles, que les peuples n’en peuvent plus d’attendre et manifestent désormais leur intention d’imiter le voisin frère pour gagner une démocratie sans réaliser que pour avoir une démocratie, il faut être prêt.
Les pays du Maghreb sont-ils prêts pour une démocratie ?
La démocratie doit être utilisée avec soin et par des gens éduqués, sinon, elle n’a pas de raison d’être, or, les pays du Maghreb souffrent d’un taux très important d’analphabétisme et c’est entre autre dans ce limon que l’Islamisme pêche ses recrues.
D’un autre côté, pourquoi les pays démocratiques s’efforcent-ils d’aliéner les citoyens par les médias, s’efforcent-ils de réduire l’enseignement de l’histoire et de la philosophie pour permettre à chacun d’être un libre penseur. Nombre de jeunes gens et de moins jeunes, ignorent tout de l’histoire du XXe siècle et ce, dans tous les pays démocratiques. L'ignorance favorise la monté des extrémismes de tous bords.
Je me souviens, il y a quelques années, j’avais été sur la place Broglie à Strasbourg, par jour de marché, pour interviewer le public sur l’insurrection d’octobre 1956 à Budapest, j’avais même demandé à une femme, une journaliste locale, écrivaine célèbre dans notre ville, qui dédicaçait son dernier livre, de me donner ses impressions sur le sujet.
Non seulement elle n’en pensait rien, pire, elle se demandait pourquoi j’avais le culot de lui poser cette question, car elle ne savait rien et elle était journaliste, ignorante, fière de l’être, convaincu par sa bêtise, elle nageait dans sa suffisance avec un plaisir inouï, et je m’étais fait ce jour-là, une ennemie mortelle, car elle m’avait montré son incompétence alors qu’elle était admirée par un public ignare qui se contentait de son savoir en cuisine locale.
Sur le marché, je posais ma question à des gens de tous âges, de toutes les classes sociales, personne ne su me répondre, à part un camionneur qui voyageait beaucoup et qui connaissait Budapest pour y avoir été une fois ou deux, mais qui ignorait tout de la révolution de 1956. Comme il s’intéressait au sujet, je l’éclairai amicalement en lui disant qu’il pouvait écouter mon émission le dimanche suivant.
L’Alsace, avec sa culture agricole qui ne s’intéresse pas au reste du monde et qui confond Bucarest et Budapest dans la presse locale (DNA), j’ai souvent eu honte de ma région pour ces erreurs lamentables et pour cette volonté bornée de ne pas chercher à apprendre, mais l’Alsace ou une autre région, je pense que cela aurait été du pareil au même, il suffit de prendre pour exemple le dernier lapsus de notre président, qui confond l’Alsace et l’Allemagne. Cela n’a l’air de rien, mais c’est très grave car cela montre à quel point le président connaît mal l’histoire de la France et c’est bien dommage pour nous, les Alsaciens, et pour lui.
Ainsi, on a beau être journaliste, médecin ou avocat, agriculteur ou instituteur, on peut être diplômé et parfaitement inculte et c’est pire encore qu’être analphabète, car on n’a pas d’excuse.
L’inculture est partout et une démocratie sans culture, sans éducation, perd son statu pour se rapprocher d’une « tyrannie » au sens Romain (antiquité) du terme.
Alors je repose ma question, les pays du Maghreb sont ils prêts pour la démocratie ?
Le chemin de la démocratie sera long et il sera important de permettre aux peuples du Maghreb qui ont connu et pratiqué l’esclavage, de leur donner les moyens de l’apprécier et de se battre pour la conserver.
La démocratie est un trésor que peu de pays savent utiliser avec sagesse.
Nous vivons une époque formidable…