Si vous regardez le journal télévisé, vous constaterez que tous les soirs quelques minutes sont consacrées aux shows des grandes maisons.
Une fois de plus, nous déplorerons la maigreur des mannequins. J’ai été suffoquée tout à l’heure , chez Dior, Galliano, de voir les os extrêmement saillants d’une fille sur le podium. J’ai eu un léger mouvement de révulsion physique et une énorme décharge de « Mais ce n’est pas possible ! » dans le cerveau. La fille semblait être fière d’exhiber à la caméra ses os. Finalement, les broderies de la robe, je ne les ai pas trop vues. Ce n’est pas très grave, je ne fais pas partie des clientes potentielles.
Depuis longtemps déjà, je n’achète plus les journaux féminins. Pour plusieurs raisons :
- Elle, Marie-Claire et Cie faisaient partie des publications bannies et sévèrement critiquées par ma mère. J’ai été éduquée sans elles.
- Je trouve que ce ne sont pas journaux fabriqués par des journalistes mais des catalogues publicitaires pour marques de luxe. De temps en temps, on a le droit à un reportage bien démagogique sur « Etre femme à Kaboul », « La fin de l’excision : le combat d’une association de femmes en Afrique », après la page 2 sur l’inauguration de la plus grande boutique Dior à Tokyo.
- La femme que ces publications représentent est tout sauf « naturelle » tant physiquement (elle est rachitique) que moralement (c’est une bourgeoise qui vote socialiste pour faire bien).
Insupportable, ce que les Modes nous font subir. Certains/certaines dérapent c’est le cas de cet humain. Amanda Lepore, aperçue (des photos, je n’y étais pas hein !) pour la première fois pour ma part, au défilé Dior Homme.
Elle/Lui (c'est un transexuel- d'ailleurs si vous voulez du sérieux concernant la transexualité je vous conseille le livre Middlesex d'Eugenides) dira que c’est de l’Art (la deuxième photo est du célèbre photographe David Lachapelle et on remarquera l'inspiration Warholienne (pas forcément mal vu tant Warhol entendait, tout en y participant, dénoncer la société de consommation)). Moi je nommerais plutôt cela une excroissance extravagante du capitalisme sauvage du XXIème visible sur les corps.