Un prisonnier debout à sa fenêtre (Jean Mambrino)

Par Arbrealettres


Un prisonnier debout à sa fenêtre
ouverte, écoute l’appel du désert,
où le néant se dissipe en poussière,
derrière les montagnes vertes.

Il se découvre en traversant l’absence
de son désir toujours nu et sans nombre,
prêt à saisir la visite impromptue
qui le purifie et le désencombre.

Soudain au seuil s’invite la présence,
qui sans un mot le regarde, et l’inspire
à reconnaître en elle l’espérance,
sous la ténèbre qui l’obombre.

(Jean Mambrino)