Voilà le livre refermé. Dévoré en quatre jours. Et moi, comme orpheline....Il m'en faut un autre, vite !
Mais sera-t-il aussi captivant ?
Cette seizième enquête de l'inspecteur Linley, suité de l'improbable Barbara Havers, est un modèle du genre. D'autant plus que se glisse un troisième personnage important, la commissaire principale intérimaire Isabelle Ardery. Car l'inspecteur Linley a quitté Scotland Yard après le meurtre de sa femme Helen, sur le pas de sa porte, par un gamin d'une dizaine d'années. Et qu'il n'en est toujours pas remis. Il n'a même pas encore rangé la chambre qui était destinée au bébé qu'ils attendaient...
Comme toujours dans les romans de cette américaine britannique jusqu'au bout des ongles, on rencontre une foule de personnages qui tous ont un caractère bien affirmé, des mystères, des mensonges à fuir, comme toujours, on vous raconte des histoires de mort atroces, comme celle qui est décrite dans un ouvrage traitant de la criminalité chez les très jeunes enfants...Un sujet sensible chez Thomas Linley. Qui est réellement responsable de certains crimes odieux perpétrés par des enfants de 10 ou 11 ans ? Leurs parents, la société ? En Grande-Bretagne, ils sont jugés comme des adultes, mais on ne peut tout de même pas leur appliquer la perpétuité, ce qui serait contraire aux principes des droits de l'homme.....Qu'en fait-on, après..?
La rage, l'amour, le sexe, l'argent....Tout le monde est, à un moment ou à un autre, l'objet de soupçons, chacun pourrait avoir un mobile : c'est toujours comme ça dans un bon polar - se souvenir de l'Assassin habite au 21 !
Ambiance londonienne comme si vous y étiez, personnages attachants, même les moins sympathiques ont des côtés enjoleurs, pistes en tous genres, multiplicité des indices et des protagonistes mais pléthore de scénarios ne donne pas la solution de l'énigme. Durant 653 pages, on reste accroché au roman jusqu'à sa solution ultime. Autant dire que le bilan sera lourd, mais nos héros s'en tireront correctement.
Pour moi, une raison supplémentaire de lire d'autres aventures cet inspecteur-lord que n'intéresse pas la promotion de commissaire, et qui pour moi reste incarné par Nathaniel Parker (même si l'acteur est brun alors que le héros du roman est sensé être blond et qu'il a pris quelqu'embonpoint depuis dix ans que la série a été tournée) et son inséparable Barbara que je ne vois qu'en Sharon Small (cf la série de la BBC), bien que le portrait qu'en dresse Elizabeth George ne soit pas aussi avantageux. En tous cas, dans cette enquête, Barbara va s'efforcer de mettre un peu de glamour dans sa tenue. Quant à Isabelle, je l'imagine très bien sous les traits de Victoria Smurfit : une grande, belle blonde aux yeux bleus, un peu brusque et à la vie personnelle totalement dévastée.Titre original : This Body of Death, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anouk Neuhoff. Presses de la Cité, collection "sang d'encre", 654 p. 22,90€