La présidentielle 2012 va-t-elle surexposer les sondages pour tenter de formater l'opinion ? Comment parvenir à "protéger le citoyen contre lui-même" ? Est-ce possible mais surtout est-ce souhaitable ?
Au début de cette semaine, France Soir a publié un sondage sur Carla Bruni Sarkozy dépeignant une situation idyllique. 66 % des Français seraient satisfaits. 68 % considèrent qu'elle représente bien la France. 56 % estiment qu'elle a une influence positive.
Autant de chiffres qui sont en totale contradiction avec ceux de Louis Harris pour VSD de fin décembre 2010.
Dans ce sondage VSD, Carla Bruni Sarkozy figurait aux premières places des "personnalités agaçantes" pour ne pas dire "mal aimées" des Français pour 52 % des sondés.
Comment expliquer ces deux enquêtes aux contenus si contradictoires ?
Le second sondage viserait-il à corriger le premier ?
Les Français auraient-ils changé d'opinion dans les 15 jours qui séparent la réalisation des deux enquêtes ?
Il y a là des contradictions manifestes qui ne peuvent qu'interroger très sérieusement.
Le sondage crée désormais l'opinion. Il y a une fraction "légitimiste" qui se calque sur "l'opinion à la mode". Cet effet moutonnier initie une dynamique entretenue par les seuls chiffres d'un sondage.
La connaissance de l'opinion des autres structure une partie de "sa propre" opinion par un mécanisme de conformité, d'uniformisation.
Il serait probablement souhaitable dans un premier temps que les caractéristiques techniques du formulaire à publier soient renforcées.