Quand le corps fatigué ne suit pas l'âme,
qu'il traîne fourbu fatigué, jour et nuit,
traînant les pieds, enchaîné par un étrange maléfice
et que l'âme vagabonde au loin,
parfois usée elle aussi par la mauvaise volonté de ce pauvre corps,
ce pauvre corps qui luttedésespérément contre les difficultés du monde, l'espace devenant dur comme pierre
et la terre augmentant tragiquement sa gravité doublant ou multipliant par mille ce coefficient newtonien
quand le corps traîne et que l'âme n'arrive plus à lui donner son entrain habituel
quand l'herbe qui se lève à la chaude saison souffre de sécheresse
Mon âme réveille-toi
Prie, vis, afin qu'il pleuve à nouveau
Que fleurisse à nouveau les fleurs de ton corps alourdi
Et qu'il devienne aussi léger que les nuages et qu'il fasse danser dans ses bras solides plus d'une jeune fille
Refleurir à nouveau mon Dieu!
mon Dieu adoré qui finira par écouter mon désarroi!