Au Baal masqué

Malgré ce calembour de haut niveau, il ne s’agit pas d’un article sur la chanson de la compagnie créole mais sur le dieu Baal.

Il y a plusieurs années, je jouais à Baldur’s Gate sans me douter que le grand méchant, le dieu Bhaal, n’était pas un personnage totalement inventé par les créateurs du jeu.

Il s’agit en effet d’un dieu phénicien, équivalent du dieu Seth dans la mythologie égyptienne.

Ce dieu a été l’objet d’une lutte acharnée car il représentait le principal concurrent de Yhwh (nom hébraïque désignant Dieu dans la religion juive) en termes d’audience. Au passage, personne ne sait à priori comment prononcer Yhwh car même si quelqu’un arrivait à prononcer à la suite H, W et H, il est de toutes façons interdit de prononcer son nom (troisième commandement).

Baal est avant tout un nom générique qui désigne à la fois un dieu, un seigneur, un maitre… C’est ainsi qu’on retrouve la racine « Baal » dans certains noms qui ont marqués l’histoire.

En effet le nom du grand conquérant Hannibal Barca, qui a traversé les alpes avec ses éléphants (un seul aurait survécu à l’opération), serait une composition de Hanni et de Baal signifiant « qui a la faveur de Baal ». Ceci fait référence à Baal Hammon, le dieu principal des Carthaginois

Et le bien connu Belzébuth est lui aussi une composition de Baal et Zéboul ou de Baal et Zéboub, signifiant respectivement « Le maître des princes » et « Le seigneur des mouches ». Son appellation de « Seigneur des mouches » proviendrait d’un calembour biblique de manière à tourner ce dernier en dérision. Car il s’agit tout de même du chef des démons!

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