Wolfgang Doeblin était le fils d’Alfred Doeblin. Ce dernier, fut l’un des grands romanciers expressionnistes allemands de l’entre-deux-guerres. Il est l’auteur de Berlin Alexanderplat.
Wolfgang Doeblin rejoint son père réfugié à Zurich au lendemain de l’incendie du Reichstag, puis la famille s’installe à Paris en 1934. Plus tard à l’Institut Henri- Poincaré,il se tourne vers la théorie « pure » des probabilités, qui connait un nouvel essor depuis que le mathématicien soviétique Andrei Kolmogoroff s’y est intéressé. Wolfgang est incorporé dans l’armée française en octobre 1938, et refuse à quatre reprises de devenir élève-officier, comme ses titres universitaires le lui permettaient. Doeblin est mobilisé en septembre 1939 comme télégraphiste. Après une campagne héroïque qui lui vaudra plusieurs citations, le jeune soldat, se voyant encerclé par l’armée allemande, préféra se tirer une balle dans la tête plutôt que de connaître l’humiliation de la captivité. Or, quelques mois avant sa mort, en février 1940, Wolfgang Doeblin avait adressé un pli cacheté à l’Académie des sciences de Paris, qui fut enregistré le 26 février. Ce pli est resté fermé jusqu’au 18 mai 2000, date à laquelle son jeune frère Claude Doblin a autorisé les chercheurs à l’ouvrir et l’étudier. Il contenait une centaine de pages manuscrites griffonnées à la hâte et portant sur l’équation de Kolmogorov. Ces pages étaient l’œuvre d’un génie.
Invités :
Marc Yor. mathématicien
Martin Andler. professeur à l’université de Versailles naturelle
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