C’est entre tes genoux que je prie
À l’orée de mon champ de ruines
Puisque je suis nu que j’ai tout bu
En attendant de n’être plus seul
Tout va rien loin du troupeau
Je souris sur ma jeunesse qui a tout vu
Ravalé sans façon vers ton escalier en colimaçon
Où ma façade reprend le goût à la Lumière
Très fier de revenir parmi les vivants
Ou quelque chose de ce genre sur le moment
Ta jolie tête enfouie dans l’oreiller
Tu me secoues les fesses de l’avenir au visage
Là où mes lèvres butinent ton miel
Redoutant le hurlement du prochain réveil
C’est entre tes genoux que je prie
Aux abords du cinquantième printemps
Une télé pleurniche dans un coin de la chambre
Et demain n’existe pas plus qu’hier ici
Car tes mains me tirent de leur poigne de fer
Vers le centre du but originel de la création
Où je m’enfouis le museau tel un loup
Dans le corps éventré des murmures latents
Qu’aucune question ne saurait retenir
Quand tu tires le drap au-dessus de tes yeux
Que tu me rapproches pour mieux guérir
Le deuil de cette interminable nuit
Histoire de me relever de mon cimetière
Brandissant une rutilant épée
Prêt à toréer avec la fureur meurtrière
De la savante douleur et des cris