« Mes grand-parents d'Armaillé avaient acheté, dès 1880, une de ces « affreuses maisons » quio, à mes yeux d'enfant paraissait le paradis! L'arrivé à Dieppe a été pour moi pendant longtemps le plus beau jour de l'année … La vie des enfants s'organisait à Dippe un peu comme à Paris et sans beaucoup plus de liberté. Il n'était pas question d'aller courir suur la plage où l'on ne pouvait ni enlever ses souliers, ni s'asseoir à cause des galets. Je regardais avec envie les enfants pauvres, les « petits polissons » comme disait ma grand-mère, galoper pieds nus dans l'eau à travers les rochers pour pêcher des crevettes ou des moules. Mais je savais que ces jeux étaient interdits aux petites filles bien élevées. Quand il n'y avait ni trop de vent, ni surtout trop de soleil, les grandes personnes faisaient apporter par les domestiques des chaises de cuisine qu'on…