Rethink Books : rendre tous les livres sociaux

Par Dedicaces @Dedicaces

Rethink Books est une start-up dont le projet est d’ajouter une interface sociale à tous les livres, quelque soit le support sur lesquels vous les consultez (même si pour l’instant, ça ne fonctionne que sur iPad). L’idée est de pouvoir partager facilement sélections et annotations via les sites sociaux comme le montre la vidéo qu’ils ont mis en ligne. Comme le soulignait le New York Times à la sortie du service en novembre, le problème que rencontre le système pour l’instant est qu’il n’est disponible que pour des livres du domaine public, puisqu’il faut que tout le monde puisse partager les contenus pour voir les notes ou les sélections des uns et des autres. Un inconvénient assez majeur au développement du système, il faut bien le reconnaître.

Une fois que vous aurez téléchargé l’application et apprécié la vidéo, nous vous invitons à aller faire un tour sur le blog de Rethink Books, plutôt stimulant. Ils évoquent ainsi “le moment Napster” (qui fait écho au “moment e-book”, cher à Virginie Clayssen, qui décrit pourtant presque le contraire puisque le moment e-book évoque ce moment où l’on place les contenus dans un canal de distribution particulier). Le moment Napster, désigne l’inverse : ce moment d’explosion créative où la création de contenu dépasse la capacité du canal de l’absorber…

Mais ils se font surtout l’écho des prédictions pour le livre numérique de Michael Hyatt, président de l’éditeur américain Thomas Nelson. Celui-ci attire l’attention sur 6 tendances à surveiller pour 2011 :

  • Les livres en bundle : permettant d’acheter les livres à la fois au format papier et électronique ou des livres électroniques en paquet (tous les titres d’un auteur par exemple ou une sélection de livres sur un sujet). Une tendance marketing qui devrait se développer Outre-Atlantique.
  • La lecture sociale permettant de discuter à plusieurs dans le détail d’un contenu spécifique (et Hyatt cite RethinkBooks comme exemple).
  • Les clubs de lectures électroniques, car plus que jamais nous avons besoin de curators pour nous aiguiller dans les masses de contenus. On les voit poindre auprès des utilisateurs du Kindle, depuis qu’ils peuvent s’échanger des livres. Mais on les voit également arriver jusque chez Babelio par exemple.
  • La première édition électronique : une tendance qui devrait s’accélérer estime Hyatts car pour les éditeurs, c’est un moyen de réduire les risques et de tester le marché d’abord sous forme numérique pour passer à une version imprimée si le numérique a fait ses preuves.
  • Les liseuses gratuites : offrir une liseuse à des clients récalcitrants pour les convaincre… La liseuse va avoir tendance à être considérée comme le rasoir : un cadeau pour amener les clients à acheter des lames (des livres). C’est la prédiction qui enthousiasme le moins. Amazon gagne plus d’argent en vendant ses appareils qu’en vendant des livres électroniques. Hyatts prédit une forte baisse du prix des e-readers. Il est fort probable qu’il ait raison et que ça aille encore plus vite qu’on ne l’annonce, certainement plus pour soutenir un tassement des ventes de liseuses que comme argument promotionnel.
  • De nouvelles expériences de monétisation : le livre avec de la publicité dedans, avec des liens sponsorisés, etc. Il n’y aucune raison pour que les expériences de monétisation s’arrêtent. Au contraire. Mais cela, ce n’est pas vraiment de la prédiction…

Source : Le Monde


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