Pour échapper au nul, au rien,
pour qu’il ne s’ouvre plus au bout,
pour qu’il n’efface pas la fin.
Pour transformer l’obscur en jour,
pour devenir plus pauvre encore,
pour consentir au rien du tout.
Laisse aujourd’hui, demain, et hier,
oublie le mal avec la mort,
au-delà même de toujours.
Ton rien est là, paix qui demeure,
franchis le porche de ce Coeur
qui te soulève avec la mer.
(Jean Mambrino)