Misant tout sur l'effet de "genre" et parsemé de tubes électro, Smiley Face multiplie les effets de réalisation, les points de vue, les distorsions du temps, les effets comiques altérés par les substances fumées par Jane. Sorte de bulle électro, pop and gum, nous sommes transportés dans un voyage décalé et enivrant de 1h25 sans aucun temps mort, à condition d'accepter le postulat de départ ainsi que son déroulement surréaliste. Si l'ensemble peut lasser certains, les amateurs apprécieront grandement la maîtrise de Gregg Araki. Anna Faris est au sommet de son art : le film est en effet un terrain d'expression idéal pour la star de la saga Scary Movie... Reprenant quelques tics et mimiques de son personnage de Cindy Campbell, l'actrice s'en donne à coeur joie, pour notre plus grand plaisir. Difficile de choisir un moment culte sachant qu'elle les multiplie !
Grimaces, délires en tous genres, folie furieuse... tout y passe. comédie pop déjantée" title=""Smiley Face" : comédie pop déjantée" /> Mise au service d'une variation pop et trash d'un voyage extraordinaire, Faris croise donc une foule de personnages : du dealer rasta (excellent Adam Brody) à la paranoïa du colocataire geek et fan de Star Trek (Danny Masterson), ils sont tous brillants. Les situations les plus dingues se succèdent à un rythme infernal même si l'ensemble connaît quelques lourdeurs dues au comique de répétition. Qu'importe, l'ensemble du voyage, du point A au point Z , une vraie montée en puissance, passe tout seul et nous permet de complètement lâcher prise. Un vrai film de genre, comme il se doit folklorique et frappé. La force de Gregg Araki étant de ne pas chercher une quelconque morale comme l'excellent Human Traffic mais plus de faire réfléchir... sans inciter à le faire, via une conclusion faussement moralisatrice. Smiley Face diversifie donc les effets et les séquences comme un style 99 francs croisé à celui de Dude... et Human Traffic. C'est vraiment très fun, très bien joué et vraiment bon... à condition de bien vouloir céder à la tentation.
Pourquoi y aller ?
Pour la réalisation énergique et originale. Pour les distorsions des perceptions ressenties par Anna Faris. Pour Anna Faris, monumentale. Pour les scènes décalées se succédant à la pelle. Pour la B.O de feu.
Ce qui peut freiner ?
Le style du film et le ton qui peut en dérouter certains.
Pitch : Jane, jeune actrice paresseuse et sans succès, commence sa journée comme tant d'autres : vautrée dans le canapé, devant la télé, un joint à la main. Affamée, elle ne peut s'empêcher d'engloutir les gâteaux que son colocataire psychopathe a laissé traîner, ignorant qu'ils contiennent du cannabis... Comprenant qu'elle a intérêt à les remplacer au plus vite, là voila partie pour un périple complètement surréaliste et enfumé. Parviendra-t-elle à passer son casting, rembourser son dealer et remplacer les fameuses pâtisseries !? Notre avis : Après le bouleversant Mysterious Skin, Gregg Araki revient à ce qui a fait son succès : le film pop acidulé. Cette fois-ci, il laisse le désespoir de Doom Generation et Nowhere pour sombrer dans la comédie colorée et déjantée tendance "grosse récréation". On adhère... ou pas.