Le nouveau champion d’Afrique cadets de football s’appelle le Burkina Faso. Les jeunes Etalons qui partaient sans la faveur des pronostics (parce que battus 1-2 par l’adversaire du jour en match de poule) ont réussi à maîtriser l’environnement, à déjouer les pronostics en disposant de leurs homologues d’Amavubi (2-1) en finale disputée samedi dernier, dans un stade archi-comble de Kigali. Sans crainte, les poulains de l’entraîneur Rui Vieira ont mis le pied à l’étrier devant un adversaire soutenu par près de 60.000 spectateurs, avec à leur tête, le Président de la République rwandaise, Paul Kagamé. La bataille a été rude pendant les 45 premières minutes, mais aucune attaque n’a fait mouche.
Nourrissant le secret espoir d’endeuiller tout le peuple rwandais, les Burkinabè reviennent des vestiaires plus déterminés que jamais. Le cœur à l’ouvrage, ils ouvrent le score par le remuant Sanou Zaniou à la suite d’un balbutiement de l’axe central adverse (59e).
Les petits Amavubi, atteints dans leur orgueil national, se rebiffent et assurent la parité huit minutes plus tard par Mwesigye Tibingana (1-1).
Malgré l’hostilité du public et l’expulsion de Kanazoé Bassirou, les Burkinabè sont imperturbables. Ils gardent leur sérénité en développant un jeu direct. Pendant ce temps, la bande à Richard Tardi (ex-coach de l’Africa en 2004), semble épuisée. Aziz Kaboré, qui n’en demande pas mieux, place un tir fulgurant qui laisse pantois le portier adverse dans le dernier quart d’heure de la partie. A 2-1, les jeunes Etalons tiennent le bon bout jusqu’au coup de sifflet final. « Nous récoltons les fruits du travail abattu dans des centres de formation. Sans oublier le soutien inestimable de l’Etat. Après les deux finales perdues en 1999 et 2001, il n’était pas question que le Burkina perde à nouveau. Et Dieu a exaucé nos prières. Nous sommes tout simplement aux anges », confiait, peu après le match, Aziz Kaboré (le héros d’un soir) à la presse burkinabé.
Quant à Tardi, il n’a pas reconnu son équipe qui a trop vite fêté. « Nous avons certainement joué notre finale avant le coup d’envoi. Mes poulains n’ont pas pu supporter la forte pression qui pesait sur eux. C’est dommage!»
Il faut rappeler que la Côte d’Ivoire a terminé 4e après sa défaite face au Congo (1-2). Au niveau des performances individuelles, l’Ivoirien Bédi Guy, le Congolais Epako Stève et le Burkinabé Sanou Zaniou (4 buts) sont les meilleurs canonniers de l’édition.
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