On hésite toujours un peu à parler du Front National, de crainte de lui faire de la mauvaise publicité.
Pourtant je fais partie d’une génération ou le combat contre le Front Nationale est constitutif de l’identité politique et les événements survenus voici 8 jours n’ont pas manqué de me frapper tant personnellement que politiquement.
Voici plus de 25 ans, dans cette même ville de Tours ou j’habitais, j’avais participé à ma première manifestation, à 15 ans à peine, contre la venue de Jean Marie Le Pen.
Et ensuite combien de trottoirs arpentés (dont l’inoubliable 1er mai 2002) de combats associatifs à SOS et ailleurs, de surveillance des colleurs du FN qui avaient tué à Marseille dans les années 90, de nausées un certain soir d’avril 2002. Que de luttes, que de luttes
Parfois on espérait que à la mort de Le Pen, le mouvement s’éteindrait. Et puis depuis quelques semaines on sait que c’est reparti. Coïncidence, la nouvelle « cheffe » a quasiment le même age que moi, je peux donc craindre de l’avoir « en face » pendant encore un bon moment.
D’aucuns diraient que ces combats n’ont servi à rien, on peut aussi se dire que le Pen et le FN ne font « pas tellement plus »qu’au milieu des années 80 et que ces 25 années ont servi à le cantonner.
En tout état de cause, s’il ne doit un jour me rester qu’une seule raison pour faire de la politique ce sera celle ci: continuer jusqu’à ce que le Front National ait disparu de la scène politique française.
David Dornbusch
Secrétaire de la section socialiste de Fontenay-sous-Bois – Blog d’actualité politique de la 6° circonscription du Val de Marne (Fontenay-sous-Bois, Vincennes, Saint Mandé)