Ça vous dit de rentrer dans la tête d’un assassin ? (Non pas littéralement, bandes de brutes !)
Adapté du célèbre roman Crime et Châtiment de Dostoïevski que tout le monde connait mais que personne n’a lu, le manga Syndrome 1866 (en rapport avec la date de parution de l’œuvre en Russie, pas con hein !) qui en est à son 6ème tome paru en France, nous plonge dans la tête de Miroku Tachi, un étudiant brillant mais solitaire, qui ne va plus à la fac ni à ses petits boulots, qui vit donc de l’argent que lui envoie sa sœur, et psychopathe à ses heures perdues. Ce jeune homme va être confronté à une situation qu’il ne pourra pas supporter, et en grand justicier schizophrène, il réglera le problème à coup de machette (je spoil pas c’est sur la couv !). S’en suivra donc toute la phase de remise en question et toutes les conséquences des actes qu’il a pu commettre. Je ne vais pas plus loin car ça deviendrait du spoil et surtout que je ne sais pas ce qu’il va se passer vu que j’ai pas tous les tomes…
Sinon voici le synopsis “officiel” (mieux écrit quoi) :
Miroku est un jeune homme brillant… mais seul. Il a cessé de suivre ses cours à l’université et ne se présente plus à ses petits boulots. Survivant uniquement grâce au peu d’argent que lui fait parvenir sa sœur, il vit reclus chez lui, enfermé dans ce minuscule studio qui ne ressemble plus qu’à un dépotoir. Résigné, mais rempli de doutes, il se sent coupable d’avoir choisi de ne plus prendre part à cette société qu’il estime malade alors qu’une vie honnête mais banale lui serait si facilement accessible. Mais l’étude de la nature de l’homme, de ce qu’il peut produire de pire et son fonctionnement, accapare sans cesse son esprit. C’est son obsession.
Vous l’aurez compris, ce manga est dans la catégorie Seinen (manga pour adulte, et pas forcément sexouel je vous vois venir !) et c’est pas pour rien !
C’est un manga noir, très noir, aussi noir que…(j’ai beaucoup de comparaisons en tête mais aucune qui ne me fasse pas honte si je la dis) Bref, on plongera dans la tourmente en même temps que le personnage. C’est assez surprenant au premier abord car on ne s’attend pas du tout à ce genre de déroulement, le début du manga se focalise sur un fait qui, pour nous, devrait prendre énormément de temps alors qu’il est réalisé très rapidement et j’ai même envie de dire, à la hâte. Finalement le manga se concentre surtout sur la torture mentale de Miroku et ce qu’il vit après avoir franchi le pas, ce qu’il pense, ses doutes, ses questions, on assiste à tout et on se surprend à se poser nous même ces questions : “comment je réagirais si ça m’arrivait ?“.
Pour ce qui est du côté “physique”, je ne suis pas un expert en la matière mais le papier est de qualité (on dirait une pub pour du PQ…) et les dessins sont vraiment bien réalisés, on ressent bien les expressions et les mouvements des personnages et ça c’est top !
Pour conclure (ouais, un article “plutôt court”, z’avez vu ça !) Syndrome 1866 est excellent, on ressent bien les émotions, on s’immerge rapidement dans le scénario et chaque fin de tome est une torture si vous n’avez pas le suivant. Bref, lisez-le !