Hunger games

Par Pralinerie @Pralinerie

Katniss est une jeune fille de seize ans. Elle vit dans le District Douze, la plus délaissée des régions vassales du Capitole, centre du monde post-apocalyptique dans lequel elle vit. Il faut dire que comparé aux Districts 1 et 4 qui fournissent la capitale en produits de luxe et fruits de mer, le Douze est logé à bien mauvaise enseigne : l’industrie du coin, c’est le charbon, et l’air est empli de sa poussière. Alors Katniss se débrouille comme elle peut, et nourrit sa famille en chassant dans la forêt normalement interdite aux habitants, à cause des dangers qu’elle présente.Au Capitole, le président Snow règne sur les districts d’une main de fer. Ses pacificateurs sont partout, et tous les moyens sont bons pour rappeler aux habitants des districts qui décide des règles du jeu. C’est d’ailleurs littéralement ce qu’il se passe tous les ans, lors de la Moisson. Devant les caméras, un jeune homme et une jeune fille de chaque district sont tirés au sort pour participer aux Hunger Games. Des jeux biens singuliers, qui prennent place dans une arène close, éloignée de tout, et où il ne peut y avoir qu’un seul survivant, un seul vainqueur. Et je vous le donne en mille : cette anne-là, c’est la petite sœur de Katniss qui est tirée au sort. Elle ne fera ni une ni deux, et se portera volontaire à se place. Le décor est planté, les jeux peuvent commencer !"Suspense" est sans doute le mot qui décrit le mieux ce livre de Suzanne Collins qui se dévore sans difficultés. L’auteur nous mène de rebondissement en rebondissement, et l’on a bien du mal à décrocher des 200 dernières pages. L’atmosphère est tantôt malsaine, tantôt légère, jamais creuse… Le scénario est très bien monté, on croit avec effroi à ce système où la télé-réalité et les médias ont tout corrompu. Les personnages principaux sont également assez réussis : tout en relief, on ne peut rester indifférent à ces gladiateurs improvisés livrés à eux-mêmes, forcés à réveiller leurs instincts les plus primitifs malgré eux…On pourrait entamer une réflexion de fond sur le scénario, et les déviances du système actuel qu’il pointe. On pourrait aussi s’arrêter de lire et se rendre compte que l’on prend certainement autant de plaisir à suivre les Hunger Games que les habitants du Capitole si avilis. Cela m’est arrivé à quelques reprises. Mais je n’irai pas plus loin dans cette direction : Hunger Games est avant tout un très bon livre, qui ne cherche pas à vous culpabiliser mais à vous tenir en haleine, et je vous le recommande vivement !