Il ne reste que huit phrases pour finir l’histoire dont voici les premières lignes
«La Mort Rouge avait pendant longtemps dépeuplé la contrée. Jamais peste ne fut si fatale, si horrible. Son avatar, c’était le sang, la rougeur et la hideur du sang. C’étaient des douleurs aiguës, un vertige soudain, et puis un suintement abondant par les pores, et la dissolution de l’être. Des taches pourpres sur le corps, et spécialement sur le visage de la victime, la mettaient au ban de l’humanité, et lui fermaient tout secours et toute sympathie. L’invasion, le résultat de la maladie, tout cela était l’affaire d’une demi-heure »
Extraordinaire conteur! Savant dosage de réalisme et de fantastique. Qui fait mieux aujourd’hui?On retrouve ce même thème de l'enfermement entre amis, lors des épidémies, (moment durant lequel on écrit beaucoup) chez Boccace et son Décaméron bien sûr et chez Marguerite de Navarre avec L' Heptaméron. Sans oublier le roman de Giono,"Le hussard sur le toit" qui décrit une magistrale épidémie de choléra, et sans doute d'autres qui ne me viennent pas à l'esprit en ce moment. Le Masque de la Mort Rougepar Edgar Allan Poe,Traduction de Charles Baudelaire (Nouvelles Histoires extraordinaires)