Des dirigeants gabonais, dont Omar Bongo, auraient détourné une trentaine de millions d'euros d'une banque africaine à leur profit mais aussi pour financer des partis politiques français, selon un télégramme diplomatique américain obtenu par WikiLeaks et publié par El Pais.
Ce télégramme de juillet 2009, en provenance de l'ambassade des États-Unis au Cameroun, repris par le site internet du quotidien espagnol, s'appuie sur les dires d'un responsable anonyme de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC).
Son auteur mentionne l'ancien président français Jacques Chirac et son successeur Nicolas Sarkozy parmi les bénéficiaires de ce financement politique, tout en affirmant ne pas être en mesure de vérifier la véracité de ces allégations.
Ah WikiLeaks, sens-tu le vice
D’avoir laissé entre les mains
Des ibériques de l’El Pais
Ce télégramme américain ?
Il était destiné à Sam
Notre cher Oncle vénéré
Te plaît-il tant qu’un nouveau drame
Du politique éclate au nez ?
Pourquoi t’es-tu, têtu, lancé
Dans le déballage à tout vent
On n’en peut plus d’être gavé
De scandaleux comportements.
L’affaire Bettencourt, court encore
Que déjà tu remplis nos plats
De malversations nées d’un mort
Le gabonais Bongo ; c’est ça !
Bongo, au beau bagot- bingo
Avant de passer l’arme à gauche
Retira trente millions d’euros
Vous parlez d’un argent de poche !!
Un témoin nanti d’angélisme
Se sera dit : pour sa patrie
Il fait l’honneur du monarchisme
En léguant tout à son pays.
O naïveté maladive
Qui fait de Bongo l’abbé Pierre
La vérité en ses coursives
Court déjà lui jeter la pierre.
Subodorer n’est point prouver
Mais au chapitre du possible
La corruption prend ses quartiers
D’une pertinence ostensible.
Il se pourrait, belle hypothèse
Que cet argent fût détourné
Au profit de bourses françaises
De quelques âmes haut placées.
Jacquot aurait glané sa part
Puis Nicolas comme il se doit
La France-à-fric prend le bon phare
Qui mène au port du hors-la-loi !
Omar mort la crue s’est tassée
Les liquidités d’équinoxe
S’en sont allées jolies marées
Au riche embrun peu orthodoxe.
S’en sont allées mais les relents
De la vase nauséabonde
Encrent les mots sur nos écrans
En révélations qui abondent.
A tous nos chers politiciens
Qui de remords pourraient souffrir
Je ne vois que feux hugoliens
Pour redonner goût au sourire !
Donnez donc à ces miséreux
L’indûment perçu de jadis
Il en naîtra bien des heureux
Alleluia, de profundis !
Prodiguez le blé en tous lieux
Aidez le Secours Populaire
Qui, à Roubaix, périt d’un feu
Un vilain coup pour la misère !
Redonnez bons samaritains
En juste retour des affaires
Aux anonymes africains
Qu’appauvrissait votre compère...