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Je t’ai ouvert les portes de mon cœur
Tu étais assise
Dehors
Transie
.
Ton regard perdu semait le trouble en mon esprit solitaire
Alors
Je t’ai recueillie pour ne rien laisser de ma vaine tentative humaine
.
Nous voici côté à côte devant l’âtre
Rien ne vient interrompre le tremblement de tes lèvres
Tant de larmes retenues
Ma mie
Tant de pleurs réprimés
Et cette lumière que les Hommes mettent à leurs fenêtres
Qui aveugle ton deuil
.
Sans rien dire tu poses ta tête au creux de mon épaule
Dors
Ma mie
Dors
Je ne ferai pas un geste pour troubler ton repos
.
L’instant est si précieux
Il a la saveur d’une fraternité inédite
Tes paupières se soulèvent
Nos regards se croisent
Surpris de cette complicité inattendue
C’est Noël
Tu es le cadeau que j’attendais
Tombé du ciel
Dans la solitude de mes mots
.
Manosque, 24 décembre 2010
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