Le matin est frais, coloré, le soleil chauffe
le visage et l’air passe entre les deux ailes du casque : musique rythmée au creux de chaque tympan, foulée cadencée.
Dido, « White flag » : But I will go down with this ship and I won't put my hands up and surrender
There will be no white flag above my door...
Le corps est souple, vigoureux, s’amuse des caprices du goudron et de ceux du sentier, les voitures klaxonnent inutilement, les herbes et la terre remuée tendent des embuscades au pied léger. Et tout en bas de la colline, la mer fait briller son tapis roulant. Remonte à toute vitesse du côté de l’île de Ré, plus vite que par le pont, cours, accélère sur les eaux vertes et bleues.
Et puis soudain, au détour du sentier, la bise froide dans les oreilles, la rafale dans les mollets et dans les jambes, le ventre se tord, le muscle se crispe...
Le vent dans le dos, ça ne dure jamais longtemps...
Mais ça finit toujours par revenir, comme dans la vie !