Rétro: Batman Game Boy

Publié le 24 janvier 2011 par Poisseman @Poisseman

En voila une cartouche qui a longtemps tourné dans ma bonne vieille Game Boy, l'ado que j'étais n'ayant que peu de sous en poche et exploitant à fond chacun de ses jeux. Une époque aujourd'hui bien lointaine, où les softs ne possédaient pas de système de sauvegarde mais nécessitaient d'être terminés en une fois, tels des bornes d'arcade. Une époque aussi où les licences étaient finement exploitées, et non symboles de jeux bâclés. Une époque enfin où le game over était monnaie courante et le nombre de vies limitées; ainsi est sorti en 1990 Batman, développé par le studio japonais Sunsoft.

Grand fan du film de Tim Burton sorti l'année précédente, je m'étais fait offrir à noël son adaptation vidéoludique avec l'envie d'incarner à mon tour la chauve-souris. La génération actuelle aurait un mal fou à le comprendre, mais ce titre était une véritable bombe de la première génération de jeux de la console, doté d'un réel fun qui n'a point vieilli. Découpé en quatre mondes, ce jeu de plate-formes nous fait contrôler un minuscule Batman devant passer chaque niveau en éliminant ses adversaires grâce à un arsenal évolutif (pistolet, batarang...) tout en sautant habilement et évitant le vide. Comme chez un certain plombier moustachu, de nombreux blocs d'items sont disséminés dans le décor et leur destruction aboutit à l'obtention de nouveaux pouvoirs. Si les deux premiers mondes (la ville et le musée) sont somme toute classiques, le troisième surprend le joueur par un clone hyper réussit de R-Type où l'on dirige le Batplane, alors que le dernier - la cathédrale - revient à de la plate-forme pure avec cependant une nuance: un décor toujours en mouvement! Pas simple d'en voir le bout lorsqu'il faut gérer les sauts et les attaques ennemies en même temps que l'infatigable scrolling horizontal. En point d'orgue du jeu, nous trouvons l'indispensable combat contre le boss de fin: le terrible Joker.

Ah, je m'en souviens du temps passé sur ce jeu, à constamment aller plus loin en apprenant à traverser chaque niveau de la meilleure des manières, à connaître parfaitement chacun des décors et l'emplacement des divers bonus. Toujours plus fort, toujours plus loin donc, jusqu'à enfin arriver au bout de la cathédrale, combattre et finalement vaincre notre ennemi juré. D'une traite, sans sauvegarder. Une autre époque...