Avant Le jeu des fleurs, il me faut écrire à propos de Frédéric Clément. Mais je me contenterai de dire que sont exposés chez moi quelques-uns de ses livres. Exposés, oui, parce que rangés sur une étagère, on n’en verrait que le dos. Je dois avouer que, s’ils sont exposés chez moi, ils sont peu visibles. On voit à peine Les belles endormies de Kawabata, le jaune et les pinceaux du Magasin Zinzin et il faut se pencher pour découvrir Le livre épuisé. C’est comme si j’avais besoin de les savoir là, à portée de main, contenant tous ces petits trésors pour lesquels il suffit de souffler un peu sur la poussière et, chaque fois, la pièce s’illumine.
Le jeu des fleurs était sur une table de la librairie L’établi, à Alfortville (94). Emballé pour ne pas risquer de perdre les cartes qu’il contient. Chez moi, j’ai retiré le cellophane, dénoué le ruban et je me suis dit que je vous en donnerai quelques lignes chaque mois, puisque le jeu et le texte sont ordonnés selon les mois et les saisons. C’est un texte de Véronique Brindeau. Elle transmet sa connaissance de la « mémoire collective des saisons et de la poésie la plus ancienne » de la culture japonaise, « comme un herbier merveilleux révélant tout un réseau de paysages familiers et de références littéraires ».
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Janvier. Les cartes représentent des pins et une grue : « Le pin et la grue sont les emblèmes fastes du mois de janvier, par lequel s’ouvre une longue année pleine d’heureuses promesses. Le vert sombre des pins s’allie aux trois couleurs de ces grands oiseaux de l’hiver : le blanc de leur plumage, le noir de l’extrémité de leurs ailes, la pointe de rouge au sommet de leur tête. »
Chaque mois, dans ce blog, je vous donne rendez-vous avec ce livre.
février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre