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Quand votre timidité devient pathologique : la phobie sociale

Publié le 24 janvier 2011 par Frédéric Duval-Levesque

Si la timidité s’estompe théoriquement avec l’âge, il arrive que ça ne soit pas le cas.

Au contraire, au fil des années et des échecs qui s’accumulent, certaines personnes deviennent de plus en plus timides et renfermée.

On parle alors de phobie sociale.

“L’origine de la phobie sociale, comme pour beaucoup de maladies, est à chercher à la fois dans la personnalité de la victime mais aussi dans le contexte, expose le Dr Cungi. Une personnalité timide au départ, a subi des échecs au fil de ses expériences, plutôt que des succès. Au lieu de gagner une certaine confiance en elle, elle a donc perdu son peu d’assurance.”

Et se retrouve ainsi “inapte” à socialiser. Littéralement, les gens lui font peur. Ce qui, pour vivre en société, constitue évidemment un handicap de taille. Ce type de timidité extrême devient paralysant au point que l’on devient incapable d’interagir avec les autres. Tous les domaines de la vie en subissent les conséquences.

Parmi les déclencheurs de la phobie sociale, les expositions forcées à des situations “à risque”. Au départ, la personne timide, prenant son courage à deux mains, décide d’affronter une situation qui la terrorise, telle que parler en public. L’exercice peut se passer convenablement en apparence. Mais si l’angoisse reste présente, que la personne ne parvient pas à se détendre au fur et à mesure que se déroule l’exposé, l’angoisse augmentera d’un cran la fois suivante.

Echecs répétés…

Pire : si la présentation se passe mal, le timide se voit conforté dans son idée qu’il n’est pas fait pour ça et appréhendera évidemment d’autant plus la prochaine exposition en public. “Pour prendre une image parlante, je dirais que c’est un peu comme la personne que l’on force à faire un saut en parachute alors qu’elle n’en a pas envie, estime Charly Cungi. Elle va le faire, parce qu’elle est courageuse et ne veut pas perdre la face. Mais si elle n’était pas réellement, prête, ce sera la première et dernière fois, car elle gardera un très mauvais souvenir de cette expérience.”

Plus ce sentiment d’échec se répète au fil des mois, plus le timide s’enfonce dans sa timidité, jusqu’à en devenir phobique social. D’où l’importance de ne pas s’exposer si l’on ne se sent pas prêt, et de réagir en cas d’échec : il est bien sûr plus facile de se guérir d’une simple timidité que d’une phobie ancrée dans la personnalité.

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