Le président bolivien aurait-il des vues sur la IIIe région du Chili ? "Humour", répond son porte-parole
« Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ! », chantait-on en France. « Vous n’aurez pas Atacama et son cuivre ! », pourrait chanter Sebastian Piñera. Le président chilien a moyennement goûté une blague de son homologue bolivien, Evo Morales. A l’issue d’un discours fleuve de près de cinq heures à l’assemblée de son pays, le chef d’Etat Bolivien aurait fait part de sa volonté de récupérer la IIIe région du Chili. « Récupérer car avant, Atacama était bolivien », clame Morales.
Quel serait l’intérêt pour la Bolivie de « récupérer » le désert le plus aride du monde ? Les minerais ? Dans le désert d’Atacama, le Chili exploite essentiellement le fer, avec 60% de la production nationale. Non, le véritable intérêt pour les voisins Boliviens, c’est l’accès à la mer. Il y a cinq ans, Evo Morales et l’ex-présidente du Chili, Michelle Bachelet, avaient évoqué ce point dans le cadre de discussions pour améliorer les relations bilatérales.
Faciliter l’accès à un port, ça se discute. Offrir une région à un pays voisin, les relations fut-elles bonnes, n’exagérons rien ! « Atacama est et restera chilienne avec une souveraineté chilienne et cela n’a jamais et ne sera jamais à l’ordre du jour avec la Bolivie », a tenu a précisé Sebastian Piñera, bien que le porte-parole du gouvernement bolivien ait précisé, samedi 22 janvier, qu’il ne s’agissait que d’une moquerie.
En attendant, les discussions entre les deux pays continuent. « Et j’espère que nous récolteront les premiers fruits cette année », a précisé Evo Morales. Cette fois, ce n’était pas de l’humour.