Lors de mon dernier article, je vous expliquais les avantages et les inconvénients du Cloud Computing. Aujourd’hui nous allons voir que pas mal d’inconvénients peuvent disparaître si l’on envisage de créer son propre Cloud, ce qui revient, disons-le clairement, à s’auto-héberger.
Commençons par les avantages:
- Coût. Bien que l’auto-hébergement vous fera consommer plus d’électricité, nous sommes bien loin du prix d’un abonnement à un service de Cloud en Ligne. De plus, il existe des solutions « vertes » qui permettent de consommer très peu d’énergie.
- Accessibilité. Vous pouvez accéder à vos données depuis n’importe quel autre ordinateur connecté à l’internet.
- Confidentialité. Vous hébergez vos données chez vous et ne passez par aucun prestataire externe. Vous êtes le seul à avoir accès à vos données et vous pouvez les gérer librement.
- Espace disponible. Combien vous proposent les services d’hébergement en ligne: 2Gio gratuits, 20 ou 50 Gio pour un abonnement. Avec votre propre Cloud, vous utilisez vos disques durs et avec les prix actuels, nous pouvons très bien imaginer un Cloud de 500 Gio, 1Tio voir même 2 Tio. Personnellement, j’utilise un disque dur externe de 750 Gio pour héberger mes fichiers sur mon Cloud.
Puis étudions les inconvénients:
- Sécurité. Alors oui, en vous auto-hébergeant, vous vous mettez à l’abri d’une faillite de l’entreprise qui aurait hébergé vos données. Cependant, vous ne bénéficiez pas de la même sécurité pour vos données en cas de défaillance matérielle du disque dur ou pire, d’un vol.
- Débit. Malheureusement, nos lignes ADSL sont asymétriques et ont un débit d’émission très faible. Ce qui peut être embêtant si plusieurs utilisateurs se connectent en même temps sur votre Cloud pour télécharger des fichiers. Cependant, en utilisant une liaison câblée ou en fibre optique, cet inconvénient disparaît.
- Maintenance. Il est de votre responsabilité de mettre à jour les applications sur votre Cloud, de vérifier sa disponibilité, son fonctionnement et de le réparer, si nécessaire. Mais ce peut être un mal pour un bien, car cela vous force à garder la main sur vos données.
Le plus gros problème, lorsque que l’on s’auto-héberge, est de gérer la sécurité de ses données. Heureusement, il existe plusieurs solutions simples pour se prémunir.
Ainsi, pour pallier une panne physique d’un disque dur, nous pouvons:
- Faire des sauvegardes régulières, il existe des logiciels pour cela très simples comme rsync ou Cobian Backup. C’est la solution que j’utilise à l’heure actuelle.
- Utiliser des disques dur en RAID 1 , le plus simple étant d’utiliser un NAS qui supporte RAID 1 par défaut.
Enfin pour se protéger contre un vol, il faut:
- Crypter ses disques durs, afin d’empêcher toute personne malintentionnée de lire le contenu de vos disques. Après avoir vécu un cambriolage où l’un de mes disques durs a disparu avec toutes mes photos, je suis devenu un peu paranoïaque et je pense que le cryptage est obligatoire. C’est pourquoi j’écrirai un article spécial sur ce sujet.
- Cacher ses disques durs? Difficile lorsque l’on vit dans un petit appartement, mais dans le cas d’une maison, il possible de « planquer » ses disques durs à la cave ou au garage en utilisant la technologie NAS + CPL. Attention à ne pas le mettre dans un endroit trop humide ou trop chaud.
- Se synchroniser avec les Clouds de votre famille ou de vos amis. Ceci est sûrement la solution la plus sure mais aussi la plus difficile à mettre en oeuvre techniquement. J’entends ici que vous laissiez disponible une partie libre sur vos disques pour héberger les données cryptées de vos proches et inversement. Ainsi, vos fichiers sont dupliqués en plusieurs endroits physiques différents.
Soyons honnête, avoir son propre Cloud nécessite un peu de temps pour réfléchir à sa configuration puis à sa mise en place. Mais vous n’aurez aucune limite de place et serez le seul maître de vos données.
Lors de la partie 4, nous écrirons un cahier des charges pour créer son propre Cloud.
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