Test de Majin and the Forsaken Kingdom

En avant pour un tout de Majin !

Qu'est-ce qu'ont en commun Resident Evil, Street Fighter et Majin and the Forsaken Kingdom ? Eh bien pratiquement rien, si ce n'est qu'ils ont tous les trois été produits sous la direction de Yoshiki Okamoto, de quoi piquer au vif notre intérêt pour Majin. Développé par Game Republic et édité par Namco Bandai Games, le titre est d'ores et déjà sorti en Europe et sera disponible ce mois-ci au Japon. S'il vous reste quelques étrennes à dépenser et qu'un jeu de plateformes et d'énigmes parsemé de combats vous tente, attrapez votre pieu et partez dès à présent à l'aventure aux côtés du Majin.

C'est ça la Majin !
Dans Majin and the Forsaken Kingdom, le joueur est invité à contrôler un jeune voleur possédant le curieux don de pouvoir parler aux animaux. Ceux-ci possèdent tous des voix différentes, pas toujours en accord avec leur morphologie d'ailleurs. Les petits oiseaux ont ainsi beaucoup plus de virilité que dans la vie réelle. Mais ne nous égarons pas. Le royaume de notre brigand, autrefois majestueux et en paix, est désormais entre les mains des forces des ténèbres. Le fringant jeune homme décide de faire quelque chose et part ainsi à la recherche du légendaire Majin, monstre aux pouvoirs incroyables ayant déjà aidé les gentils autrefois, durant la guerre contre le mal. Le voleur, ignorant son nom car orphelin, va donc en quête de la créature mythique, aidé par les animaux de la forêt. Et bien vite il tombe nez à nez avec les créatures des ténèbres, dont la composition visqueuse n'est pas sans rappeler celle des zombies dans Resident Evil 5. Mais ils sont trop puissants pour une attaque frontale les bougres, les lames d'épée leur faisant autant d'effet qu'un cure-dent. D'une simple pression de gâchette, il nous est donc donné la possibilité de nous accroupir pour avancer silencieusement dans les couloirs afin de frapper les ennemis dans le dos, les tuant sur le coup.
Impossible toutefois de finir le jeu uniquement en mode silencieux, les caisses en carton étant ici inexistantes et notre jeune brigand n'étant de toute façon pas Solid Snake. Les ennemis sont très forts, et c'est là qu'intervient le Majin, bien vite libéré par nos soins. Notre voleur, baptisé Tepeu par son nouveau compagnon, peut maintenant se battre avec un puissant pieu magique, accompagné par son ami géant, distribuant d'énormes coups de poings aux ennemis. Ses attaques dévastatrices pourront sonner temporairement nos adversaires, nous permettant de les achever d'une simple pression de bouton.
Très vite chassés de la prison du Majin, les deux compères se retrouvent devant la porte du château, renfermant leur cible finale, le coeur des forces des ténèbres, mais quatre sceaux scellent la porte et notre objectif devient alors de les détruire. Une quête pas si facile, puisque pour ouvrir le passage, il faudra tuer divers boss, avec pour chacun une technique de combat particulière. De nombreux obstacles se mettront en travers de notre route et les énigmes ralentiront notre périple. Par ailleurs, de très intéressants flashbacks du Majin nous en apprendront plus sur sa vie d'antan, durant la guerre ancestrale contre le mal, et cela motivera aussi notre avancée.

On dirait de la Majin !

La cinématique d'introduction magnifique enivre dès le lancement du jeu, annonçant des musiques douces et agréables et un monde coloré. Et c'est en effet ce que propose Majin and the Forsaken Kingdom. Les environnements sont jolis, même si le moteur graphique du soft n'est pas exempt de quelques lacunes, avec des problèmes d'affichage des ombres, ou des textures parfois quelque peu douteuses. Néanmoins, résoudre des énigmes dans les alentours du château est plaisant, avec un niveau de difficulté croissant tout au long de l'aventure. Les casse-têtes que l'on rencontre très souvent invitent en général à enclencher des manivelles pour actionner des ponts-levis, à demander au Majin d'aspirer l'eau d'un bassin pour aller la cracher sur une roue afin d'ouvrir une porte, à déplacer des petits plots conducteurs vers une turbine pour que la Majin puisse envoyer de l'électricité jusqu'à la machine, même coincé à vingt mètres de distance par une grille, ou à éteindre un feu à l'aide son pouvoir de flammes. La créature peut faire monter le brigand sur son dos pour qu'il atteigne des plateformes surélevées, ou charger des catapultes avec de gros poids, permettant à Tepeu de les actionner afin de détruire des murs placés en hauteur.
En combat, il faudra se battre aux côtés du Majin, car ses coups puissants perdent de leur efficacité sans les attaques précises et meurtrières de Tepeu, d'autant plus que notre colosse n'utilise pas que ses poings. Le héros a donc autant besoin du Majin que la créature a besoin de notre brigand. En se faufilant, dans des endroits inaccessibles pour son compagnon, Tepeu pourra lui ramener des fruits. Il y a les simples, permettant de rendre des vies au Majin, puis ceux de taille moyenne, augmentant la force de notre compagnon de façon permanente. Mais le mieux reste les énormes fruits, apportant à chaque fois un nouveau pouvoir au Majin comme l'électricité, le feu ou encore le vent. Ces capacités peuvent aussi êtres utilisées durant les combats et s'avéreront bien souvent utiles pour terrasser des créatures plus coriaces que d'autres. En plus des fruits, des coffres sont aussi disséminés partout dans le jeu, contenant de l'expérience afin de rendre Tepeu plus puissant, ou bien des pièces d'armures, qui, une fois équipées, le rendront plus résistant à certains ennemis. Trouver tous les trésors demandera d'ailleurs une bonne quinzaine d'heures, conférant au titre une durée de vie plus que respectable.

Tepeu et le Majin, une belle histoire
Il faut savoir que la Majin attaque les ennemis de sa propre initiative, mais on peut aussi lui donner des cibles précises. Les éclairs peuvent ainsi immobiliser l'adversaire, alors que le vent les étourdira et que le feu leur enlèvera des vies. Il suffit de maintenir une gâchette et un menu apparaît alors, donnant accès aux diverses possibilités offertes. C'est de cette façon que l'on peut lui demander d'ouvrir d'énormes portes, ou bien de pousser un mur sur des ennemis placés en contrebas. Des techniques qui s'avéreront de temps à autres salvatrices, les troupes ennemies rencontrées étant bien souvent supérieures en force à notre duo de choc. La coopération est donc de mise, et on regrette particulièrement qu'aucun mode coop ne soit disponible. Il aurait été plaisant de contrôler le Majin aux côtés d'un ami. Peut-être cela arrivera-t-il dans un deuxième opus...

Note finale
8 / 10 Majin mêle donc infiltration, combat et réflexion d'une bien belle manière et tout s'enchaine naturellement. Quelques problèmes de collisions apparaissent de temps en temps ainsi que des bugs d'affichage, mais cela ne vient pas pour autant gâcher notre enthousiasme durant notre périple vers le château. Le Majin sait ce qu'il a à faire en toutes circonstances, ce qui le change de sa vie de solitaire où il ne fait que chercher à manger pour que son estomac gargouillant arrête de l'empêcher de dormir. Majin and the Forsaken Kingdom est donc une belle surprise qui sera bienvenue dans votre ludothèque si vous êtes tenté par un jeu d'énigmes et de combats.

On a aimé

Le Majin touchant et puissant
Les énigmes
Les combats
Le monde coloré
La musique
La routine inexistante
La durée de vie

On n'a pas aimé

Les bugs
L'absence de coop

On s'en tape

Le Majin est classe sauf quand il parle

Par spartan333 • Hier à 20h44 Vous devez posséder un compte Livegen et être connecté pour pouvoir poster un commentaire. Connexion Inscription

Majin and the Forsaken Kingdom

• 360
• Genres : Action / Aventure
• Sortie FR : 26 novembre 2010
• Meilleur prix (neuf) : 46,94 EUR
• Majin : The Fallen Realm vous permettra d'incarner un jeune voleur tout en faisant équipe avec un golem à la taille plus que respectable. Misant avant tout sur la coopération, le titre de Game Republic vous fera visiter des lieux enchanteurs et mystique.

Note

(1 vote)

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