Daniel Darc et ses Amours Suprêmes : le désespoir par excellence !

Publié le 21 janvier 2008 par Thibault

Sinistre, déprimant, sublime, Amours Suprêmes, le nouvel album de Daniel Darc est juste envoûtant. En revanche, il est vivement déconseillé en cas de dépression et d’idées noires, pour risque de ne jamais se relever…


Daniel Darc n’a rien perdu de son côté lugubre et provoquant. Les textes toujours très sombres laissent part aux démons qui hantent le chanteur depuis bien longtemps. Thème principal, l’amour bien-sûr ! Mais pas l’amour magique, qui dure toute la vie et grâce auquel rien ne peut nous ébranler. Non, il s’agit ici de l’amour destructeur, celui qui rend fou et malade, qui n’épargne rien sur son passage.

A travers dix nouveaux titres, dont un, L.U.V, partagé avec le chanteur français Alain Bashung, Daniel Darc nous embarque dans son enfer personnel. Ainsi, dans “Paradis“, il nous livre la dureté dans laquelle il a passé sa vie. Ayant vécu l’enfer sur Terre, rien de pire ne peut lui arriver après la mort : « J’irai au Paradis…après l’enfer dans lequel j’ai passé ma vie… ».
Les autres titres n’ont rien de plus reluisants : “Les Remords“, “La vie est mortelle” ou encore “Serai-je perdu ?” décrivent la détresse dans laquelle se trouve le chanteur et l’incompréhension de cet état.
Dans “Ca ne sert à rien“, c’est plutôt un état d’esprit général que dénonce l’artiste. Il revendique l’inutilité du parler face à l’action surtout lorsqu’il est question de morts.
Environ” décrit quant à lui le dernier jour de sa vie de manière agréable et positive. C’est avec un relatif soulagement qu’il donne l’impression de vivre ce jour de damné, un peu comme une libération.
Enfin, dans “Un an et un jour“, “La seule fille sur Terre” et “Amours Suprêmes“, le thème récurrent est une fille qui semble avoir une très grande responsabilité dans ce chaos qui l’étouffe.

Quatre ans après son dernier album, et non le moindre Crêve-Cœur, l’ancien chanteur de Taxi Girl est toujours aussi morose, mais légèrement moins prononcé. Malgré des textes douloureux, cet album à la sonorité poétique fine et légère est un vrai petit bijou.
Comme quoi, le désespoir semble encore avoir de beaux jours devant lui !

Plus d’infos sur le MySpace de Daniel Darc 

A.LASSERRE