Vous n’êtes pas écœurés d'avoir l'impression de travailler toujours plus pour en avoir moins, d'avoir l'impression de faire vivre le monde entier, de l’entretenir? Écœurés d'avoir toujours l'impression qu'on nous mène en bateau quand on change de discours de semaine en semaines. Des politiciens, qui se bercent au gré des enveloppes brunes aux scientifiques, qui se réfutent au gré des subventions, ça pu le trafic d’influence à plein nez! J'avais le goût d'exprimer ma rage face à la prostitution socialement aberrante du système économique actuel. À quand le temps où il va falloir accepter des salaires de sweatshop pour garder nos emplois? À quand la majorité de nos taxes et impôts seront remis à de milliardaires multinationales en gage de pizzo mafieux pour maintenir notre protectorat économique?
On sait tous que l'usine d'Electrolux de l'Assomption était rentable. Deux mois avant l'annonce de sa fermeture, Electrolux prétendait vouloir investir de 20 à 30 M$ dans l’agrandissement de ses installations. Il ne faut pas chercher loin les motifs de cette fermeture prématurée. Le lendemain de l'annonce de l'abolition de 1300 emplois, les hauts dirigeants de la multinationale suédoise se retrouvaient déjà sur une tribune d’honneur, à Memphis, au Tennessee, où on voulait leur offrir sur un plateau d'or et d'argent 135$ millions pour reconstruire une nouvelle usine à neuf aux États-Unis. Tout cela, bien sûr, avec garantie de trouver de la main d'oeuvre acceptant un salaire de 14,60 $ de l’heure, contre 18,60 $ à l’usine de L’Assomption au Québec.
Dave Chartrand, un syndicaliste prétend que "le temps presse de trouver des moyens imaginatifs pour retenir nos entreprises". Qu'est-ce que ça veut dire? Accepter des baisses de salaire? Accepter des hausses de taxes ou d'impôts pour allécher les entreprises avec des subventions? C'est ça le syndicalisme moderne? La vérité c'est que les syndicats sont TOTALEMENT impuissants face à la prostitution mondiale de l'économie. Pourtant, l'ALENA existe pour assurer le libre-échange juste et équitable. Le chapitre 11 de l'ALENA suggère même qu'une entreprise peut poursuivre un gouvernement si celui-ci l'empêche de faire des profits. Bien entendu, il n'existe pas de telle loi qui permettrait aux travailleurs d'Electrolux de poursuivre le gouvernement du Tennessee pour avoir incité Electrolux au maraudage social du peuple québécois!
La vérité, c'est que le capitalisme moderne est passéiste, périmé. Il n'arrive plus à développer des emplois enrichissants socialement et épanouissants individuellement. Même les États-Unis doivent exiger le libéralisme aux autres pays et maintenir leur protectionnisme économique pour assurer le fonctionnement de leur économie. C'est encore l'éternel deux poids, deux mesures qui favorise toujours les mêmes! Il ne faut pas blâmer les travailleurs du Tennessee, ils sont aussi victimes que nous dans ce jeu. Incessamment, ils succomberont face aux salaires asiatiques et africains. Cessons de participer à cette prostitution sociale qui entraîne inévitablement une concentration de la richesse. La prostitution des travailleurs est essentielle au capitalisme, il faut le surpasser! Sur la base de comités d'actions, regroupons-nous en groupes de 25 individus et élisons chacun notre délégué de base. Édifions ainsi une alliance solidaire des révoltes d'Afrique et d'Europe et formons l'instance politique mondiale du futur qui pourra rétablir l’équilibre social. Formons ainsi notre coalition du ras-le-bol planétaire et nous pourrons ainsi surpasser le capitalisme légitimement et démocratiquement. Sur ce thème, je vous propose la lecture du texte "Comment renverser le pouvoir des corporations, des multinationales et des gouvernements corrompus?".
En référence à :
http://ruefrontenac.com/affaires/entreprises/32577-electrolux-probleme
http://ruefrontenac.com/affaires/entreprises/32585-electrolux-tennessee
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