Fairly Legal: 1.01 Pilot
2011
serait-elle l'année du grand retour des law-shows? C'est ce qu'on pourrait penser en ce début d'année après avoir vu débuter à moins de 3 jours d'intervalle 2 nouvelles séries du genre à
la télé américaine, à savoir Harry's Law en début de semaine et maintenant Fairly Legal, celle qui nous intéressera ici. Bien qu'elles appartiennent toutes deux au même genre,
elle présentent chacune un postulat très différent. Si Harry's Law se veut comme une série judiciaire classique avec un zeste de folie et d'irrévérence, Fairly Legal garde un
ton plus simple et léger mais propose un concept un peu plus original: un série d'avocat dont l'héroïne n'est pas avocate. Dans Fairly Legal, le personnage principal incarne ainsi une
médiatrice, chargée de trouver un terrain d'entente dans des conflits entre des partis opposés afin de leur éviter un procès. Pour que l'on comprenne bien dès le départ les subtilités et
principes de son travail, une scénète dans laquelle l'héroïne est confrontée à un hold-up dans une épicierie, nous est proposé dans les premières minutes de l'épisodes. Et c'est avec humour et
pragmatisme que se résout la situation. Il en sera de même pour les autres affaires de ce pilot. Traitées avec humour, à travers elles, même si ça reste assez gentillet, la série ne manque pas de
souligner que tout n'est pas blanc ou noir. Mine de rien, cela soulève d'intéressantes questions sur l'univers judicaire. Les lois sont-elles toujours bien faites? Faut-il toujours s'y tenir? La
vérité a-t-elle encore de l'importance dans un tribunal? Existe-t-il encore une justice? Etant sur USA Network, LA chaîne du divertissement, je doute qu'on traite en profondeur par la suite ces
questions très philosphiques, mais c'était déjà pas mal de les évoquer dans ce pilot.
La grande
force de Fairly Legal, à l'instar d'Harry's Law, reste néanmoins son rôle principal. Ici, la belle Sarah Shahi (Life, The L Word). Mais là encore, de
Harry's Law à Fairly Legal, ce sont deux styles très différents. Le personnage de Kathy Bates, Harry, elle, est une vieille avocate dans la retenue, bougonne et désabusée. Shahi
quant à elle incarne Kate Reed une jeunne femme pleine de fraîcheur, un peu idéaliste, déterminée, maline, sexy, charmeuse, drôle... oui, vous l'avez compris, je suis déjà totalement séduit par
Kate Reed. Pas que je n'ai pas aimé Harriet Korn, mais disons que je suis sensible aux deux personnages d'une façon différente. En ce qui concerne le reste du cast, pas d'autre tempéramment fort
à noter. Ils sont tous assez lisses, que ce soit le gentil frère ex-avocat, inutile jusque-là, l'ex-mari procureur qui se laisse facilement marcher sur les pieds ou la frigide belle-mère
directrice du cabinet de Kate. Il y a juste l'assistant geek qui s'avère bien sympathique et avec qui un vrai lien avec l'héroïne est mis en relief. Cependant, sans être particulièrement
marquant, ce casting réussit parfaitement à s'intégrer à la vie de Kate et à graviter dans un très bon équilibre autour d'elle. Et c'est la toute la différence avec Harry's Lawt qui peut
peut-être se targuer d'être plus fantaisiste mais dont tous les personnages semblaient être des étrangers les uns pour les autres. Du coup, dans le cas de Fairly Legal, je sens davantage
une chaleur de groupe et un vrai esprit convivial. Ce qui donne davantage envie de revenir.
En conclusion, dans le match des law-shows de 2011, entre Harry's Law et Fairly Legal, c'est cette dernière qui l'emporte
d'une courte tête. Légère, efficace, conviviale et originale mais pas trop, la série signe un pilot très convaincant sublimé par la beauté et la fraîcheur de jeu de Sarah Shahi. Je serai
donc défintivement de la partie pour les 9 prochains épisodes de la saisons qui auront la lourde tache de confirmer la bonne impression de ce pilot.