ISRAEL
EDITIONS ZULMA, 2011
Voici ma première découverte de cette année 2011. Merci encore aux éditions Zulma de nous faire découvrir une littérature étrangère qui sort des sentiers battus, des auteurs iraniens (Zorya Pirzad), islandais (le magnifique Rosa Candida de Audur Ava Aulafsdottir) et de la littérature indienne, hébraïque....
Benny Barbash nous livre son deuxième récit traduit en français. Un récit truculent, qui sous son aspect fantasque, est une satire de l'attachement viscéral du peuple juif à sa terre et de ses conséquences diplomatiques...
Tout commence par un récit familial raconté par un enfant ; le père souffre d'un léger surpoids, sa mère va chez le psychanalyste pour dire sa névrose post-Shoah, sa grand-mère, qui n'a jamais rien dit sur l'Holocauste dit par contre beaucoup de choses contre les Arabes. Quant au grand-père, il règne dans les hautes sphères de l'astrophysique, ne jugeant que par les vérités démontrées par les sciences. Nul miracle dans ce monde...
Dans cette famille déjà pas triste du tout, tout va se gâter lorsque le père rondouillard va essayer de faire un régime. Tout viande, tout légume...et tout olive ! Jusqu'au jour où un noyau va se coincer dans sa gorge.
Il s'en sortira mais le noyau va rester dans le corps du pauvre père ...jusqu'à donner naissance à un petit arbuste qui va lui sortir de l'oreille....
Sous des allures de conte burlesque digne de Calvino ou de Voltaire, Benny Barbash utilise de la métaphore et de la parabole pour faire le portrait de toute une génération obnubilée par son attachement à la terre du peuple élu.
C'est divertissant et intelligent en même temps. Quoi de mieux pour commencer l'année !