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Monet, money money : Une expo "bankable"

Publié le 23 janvier 2011 par Elisabeth1

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Si vous vous attendiez à avoir un choc, pour voir l’exposition, tant courue sur le peintre Monet, vous n'auriez pas été déçus, des chocs, il y en a de toutes parts, dans le dos, de l’avant, de l’arrière, j’ai même eu un passage de roue de fauteuil roulant sur mon pied (malade). Réflexion de l’accompagnant du handicapé : "je ne peux pas voir les toiles et regarder en même temps vers où je pousse", traduisez « dégagez, j’accompagne un malade, je suis prioritaire, ». Il faut préciser que l’accompagnant « prioritaire » est privilégié, car son geste lui permet l’entrée gratuite de beaucoup de musées, sans même être contrôlé par le vigie. Je l’ai expérimenté, en accompagnant mon amie tant regrettée Myriam, et moi-même plus tard, en fauteuil, en visitant « Vienne 1900 » à la Fondation Beyeler, où le public était courtois et s’écartait pour me laisser regarder les toiles. Ce qui est intéressant aussi, ce sont les familles avec enfants en bas âge, auxquels on impose, au risque de les dégoûter à vie, de la visite des musées et des expositions, des heures de stagnation, de files, de queue, dans une foule compressée, où les pauvres chérubins ne manquent pas de dire, « maman, mamy, papa, papy on part quand ? » puis n’en pouvant plus d’impatience, pour vraiment se faire entendre se mettent à brailler de plus belle.

Il y a une autre distraction « so amazing » les audio-guides multi-langues, ceux des radins, qui en achètent un seul pour la famille ou le couple, au point que l’on se croirait dans le RER ou le tram de Mulhouse, direction Chataigniers, il y a ceux qui sont sourds, ceux qui ne savent pas le manipuler. Puis il faut distinguer les « connaisseurs » qui font profiter la cantonade de leur culture générale, et en matière d’art en particulier. Les visiteurs qui sont venus parce qu’ils en ont entendu parler, mais qui, en fait, parlent d’autre chose et surtout de leur vie et d’eux-mêmes, en en faisant profiter leurs voisins.
Il y a aussi, oui je l’ai vécu : les groupes, où la guide vous demande de « dégager la place » afin de lui permettre de présenter à son groupe en haute et très intelligible voix l’œuvre.

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Je me demande s’il est utile dans ce cas de payer si cher la carte sésame du Grand Palais, qui permet certes d’entrer directement, en passant par le symbolique vigie pirate, à loisirs et sans faire la queue.
Il y a des groupes plus discrets (bravo) où le guide est muni d’un micro, le groupe suit en toute discrétion grâce à des écouteurs.
Les groupes à observer sont ceux constitués d’enfants avec un maître. Certains sont attentifs, prennent des notes, baillent, dorment, font des grimaces avec les copains, les adolescents préoccupés par d’autres distractions, ricanent ou tentent de semer le guide.
Il y a aussi ma méthode, télécharger contre paiement l’audio-guide sur le site de l’exposition, que j’écoute depuis mon téléphone ou mon Iphone, C’est là que vous vous faites interpeller par le gardien, sous prétexte qu’il est interdit de téléphoner dans un musée ou une exposition !
Il y pour clore le sujet the cherry of the cake : les amoureux toujours seuls au monde, qui s’embrassent à pleine bouche devant les toiles et qui oublient qu’ils sont en public et qu’ils bouchent la vue.

photos  iphone de l’auteur

Vous pouvez lire un compte rendu détaillé de l’exposition par un autre blogueur  Lunettes Rouges ici


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