Depuis la promulgation de la loi Maillié, les salariés démentent régulièrement le mythe du volontariat et de la liberté du travail dont parlaient la droite et le patronal... A Paris, les syndicats CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO et SUD ont crée le Comité de liaison intersyndical du commerce de Paris (CLIC-P) pour lutter contre les enseignes qui restent ouvertes le dimanche après-midi.
Cette semaine, 8 commerces appartenant à 5 enseignes (Carrefour City, Franprix, G20, Monop' et Spar) se retrouvaient au banc des accusés.
Le CLIC-P réclame que les enseignes soient condamnées à une astreinte de 10000 euros par infraction :
« La violation du repos dominical des salariés est une infraction qui mérite réparation (...) : l’intérêt direct des employés commande qu’ils puissent bénéficier de congés… Et, la plupart du temps, les enseignes qui ouvrent le dimanche ne ferment pas le lundi qui suit, comme l’exige la loi. »[1]
De surcroit :
« les salariés ne touchent pas de prime dominicale et doivent renoncer à une vie de famille équilibrée. »[2]
Encore une fois, les salariés sont les dindons de la farce, à cause des agissements délictueux d'une "avant-garde" patronale qui ne respecte ni lois ni réglements, les privant non seulement de repos dominical et hebdomadaire, mais également de leur prime !
Devant le nombre important de contrevenants et l'impossibilité, faute de moyens, de relever toutes les infractions relatives au droit du travail dans la région parisienne, et probablement ailleurs, il y a lieu de s'interroger sur l'efficacité des "peines", "amendes" ou "astreintes". A priori, un premier élément de réponse serait de donner aux sanctions un caractère suffisamment dissuasif...
(photos prises entre place de Clichy et la Fourche, 17è)
Notes
[1] Le Parisien - Les supérettes risquent de fortes amendes
[2] Le Parisien - Huit supérettes devant la justice aujourd’hui