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Un œil sur les séries #4

Publié le 23 janvier 2011 par Sfar @ToujoursUnCoup

Un œil sur les séries #4

Quelques séries se sont achevées avec la fin de l’année. Parmi elles, Boardwalk Empire très justement récompensée aux derniers Golden Globes entre autres série dramatique de l’année et meilleure performance d’acteur pour Steve Buscemi qui trouve en Nucky Thompson un rôle sur mesure. Boardwalk Empire est la finesse même en matière de série télévisée. Que ce soit au niveau des décors, des costumes, du casting, de l’écriture des personnages, du scénario …TOUT du plus petit détail aux éléments essentiels de la série, TOUT a été réfléchi, travaillé et élaboré avec une qualité rare. Chaque épisode se savoure comme un mini film. Boardwalk Empire est incontestablement la grande réussite de l’année écoulée. Du côté de Sons Of Anarchy on achevait tant bien que mal la troisième saison. Décevante au niveau du scenario qui n’en finissait pas de s’étirer. Combien de fois on a eu l’impression de suivre des épisodes servant à meubler avant d’arriver sur un final (enfin) prenant. Fort heureusement quelques points de grande qualité demeurent : les bandes sons toujours exceptionnelles et surtout les jeux d’acteurs. Même si ils n’avaient pas toujours grand chose de passionnant à jouer chaque personnage est interprété avec force et conviction. La meilleure de tous étant, pour une saison de plus, Katey Sagal dans le rôle de Gemma (Elle est pour moi le rôle premier dans cette série hautement masculine.) Ce n’est pas un hasard si Katey Sagal a reçu dimanche dernier le Golden Globe de la meilleure actrice de série télé. Dans un registre plus léger No Ordinary Family vient tout juste de terminer sa première saison. C’était vendu comme une série familiale, cela a été une sympathique série familiale. Au fil des épisodes, No Ordinary Family m’est apparu comme un jeu de 7 familles : il y a le Papa, la Maman, le Fils, la Fille tous quatre super héros et la meilleure amie de la Maman et le meilleur ami du Papa qui ne sont pas super héros mais savent que leurs amis le sont. Chaque épisode est prétexte à résoudre des affaires de bandits ou catastrophes qui sont bouclées avec une facilité enfantine. Rien n’est jamais choquant dans les images ou les faits. Les enfants vivent leurs petites péripéties d’ado. Une chose pourtant laisse le public plus mature sur sa faim : l’intrigue de fond qui évolue à la vitesse de l’escargot neurasthénique. On devine une sorte de complot scientifique expliquant les phénomènes paranormaux mais le peu d’avancée par épisodes ne convainc guère. Des personnages annexes apparaissent créant ainsi quelques éléments de suspens qui s’essoufflent à chaque fin d’épisode. Sympathique sans plus.

Dans les séries qui se poursuivent et dont on attend fébrilement chaque épisode, je retiens surtout The Good Wife. J’ai déjà vanté ici la qualité des personnages et des cas judiciaires à résoudre chaque semaine. Ils passionnent tout autant que les intrigues fil rouge mettent en haleine le spectateur. Que ce soit dans le scenario, l’écriture liée au relationnel de chaque personnage, tout est fait pour nous captiver. The Good Wife, pour l’instant, ne déçoit pas.

En attendant le choc Game Of Thrones d’HBO prévu pour avril prochain, quelques nouvelles séries débutent l’année 2011. D’abord Off The Map, sorte de Dr House ou Grey’s Anatomy délocalisé en amérique du sud. Trois médecins internes débarquent à “La Ciudad de Estrellas”, un petit village perdu dans la jungle où ils se trouvent confrontés à des cas toujours étonnants et très exotiques. En parallèle on suit les relations des uns avec les autres, béguins, détestations… du connu et archi-connu pour ce genre de série. Série intéressante surtout pour le dépaysement. Pour clore ce point #4 des séries, je vais évoquer une perle, la pépite qu’on découvre par hasard. On y jette un oeil curieux et c’est l’énorme coup de coeur : Episodes. Il s’agit de la nouvelle série de David Cranes (Friends) avec un synopsis pour le moins original. “Sean et Beverly Lincoln, un couple de scénaristes britanniques ambitieux, sont invités à Hollywood par un producteur américain de télévision, Merc Lapidus, pour adapter leur série à succès sur une chaîne de télévision américaine. Tout semble se présenter pour le mieux, mais une fois sur place, le couple va devoir faire face à la réalité…” C’est alors qu’on leur propose de prendre comme acteur principal de leur série aux accents britanniques : Matt LeBlanc (qui se prononce savoureusement Matt le blanque en accentuant le son [k]). DONC Matt LeBlanc joue Matt LeBlanc. Au delà des subtilités humoristiques liées à l’immersion de deux britaniques à Hollywood on goûte à l’ironie et à la vision acerbe de David Crane sur le monde télévisuel des acteurs, producteurs… dans lequel il évolue depuis des années. Les interprétations et la cocasserie de nombreuses scènes sont hilarantes. A suivre absolument.

En cadeau : Matt LeBlanc qui auditionne pour le rôle de… Matt LeBlanc.


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