En ce moment, je profite du temps gris pour aller faire le tour des expos. Puisque l'on est ici (aussi) pour se cultiver, je vais vous faire un petit compte rendu de ma visite à l'exposition Basquiat avant de vous faire un compte rendu sur ma tenue. Autant annoncer la couleur : cet article sera long, cet article sera culturel, cet article sera mode aussi (faut pas déconner non plus!), bref il sera en deux parties (vous pouvez aussi passer directement au grand II)
Après Monet (deux fois), Mondrian, Arman, c'est au Musée d'Art Moderne que je me suis rendue aujourd'hui pour voir la rétrospective consacrée à Jean-Michel Basquiat. Pour être honnête, je ne connaissais pas du tout l'artiste. J'y suis donc allée avec un regard complètement objectif. En entrant : les premières toiles réalisées au cours de sa vie (l'exposition est chronologique).
Les peintures semblent très enfantines mais les traits sont nerveux presque haineux, le thème de la mort est très présent. Petit à petit, les oeuvres de Basquiat vont s'affiner aussi bien au niveau de la matière (peintures sur panneaux multiples, collages, superpositions d'éléments...) qu'au niveau du sens de ses oeuvres où son identité noire est très présente. Jusque là, on est tenté de se dire comme souvent dans les musées d'art moderne « ma nièce m'a fait le même dessin que j'ai mis sur le frigo ». Mais il est encore trot tôt pour se prononcer. J'ai réellement commencé à être captivée lors de la dernière partie de l'exposition qui commence par une collaboration avec Andy Wharol.
Basquiat va peindre en utilisant des techniques, des styles et des éléments jusque là jamais utilisés dans son oeuvre. L'influence de l'héroïne, dont il dépend, est très palpable. En février 1987, la mort de Andy Warhol vient bouleverser le coeur et l'âme de Basquiat , déjà en un très mauvais état suite à ses abus d'héroïne. Le jeune homme n'est plus le même suite à ces évènements. Son sentiment d'être incompris s'encre d'avantage dans sa vie quotidienne : seul Warhol savait comment le toucher. Basquiat s'éteint le 12 août 1988, à l'âge de 27 ans, d'une surdose d'héroïne (source).
Ce qui m'a vraiment plu lors de cette exposition est l'évolution que l'on peut ressentir à travers ces oeuvres. Celle d'un génie torturé, d'un écorché vif débordant de créativité. En effet il arrive à faire transparaître des émotions violentes, des délires, de la haine sous héroine. Il étale son âme au pinceau avec la passion et la fragilité d'un équilibriste tombé en pleine gloire. Bref, touchant, émouvant, on sort de cette exposition plein d'interrogations avec l'envie d'en savoir plus sur la vie de l'artiste pour mieux comprendre des oeuvres parfois brutes et pourtant si profondes.
Sans transition aucune, cela fait un moment qu'une question existentielle me taraude l'esprit. Il s'agit du cas délicat du noir & blanc. Ou comment porter du noir et blanc sans avoir le total look de Geneviève de Fontenay.
Non parce que voilà : j'aime le noir et blanc, je trouve que c'est classe habillé, indémodable. Mais lorsque je mets une robe noire et blanche en général je me sens obligée d'accorder tout le reste en noir et blanc et moi j'aime pas trop me sentir obligée de quoi que ce soit.
Et encore moins de subir la dictature de ma garde-robe (?). N'y tenant plus, j'ai osé. Je me suis même complètement lâchée à coup de manteau vert. Et là, c'est la révélation. Je trouve que ce manteau vert a carrément réussi à lui rabaisser son caquet au noir et blanc non?
Manteau : Tara Jarmon, Broche : Maje, Robe : Manoush, Bottes : Avril Gau pour André,Sac : Bally.