La création de 100drine« Tout est parti d'une toile intitulée « Le lapin à la moutarde », qui m'a inspirée pour présenter une assiette et 9 dessins au Salon Maison et Objet de 1995 ». Bonne pioche : Takashimaya, référence japonaise de la conso branchée, lui passe commande pour sa boutique de New York. Son aventure dans l'illustration commence ici...En 1998, maman d'une petite Marthe, elle décide de se consacrer exclusivement à cette activité. Riche idée ! Aujourd'hui, Sandrine compte plus de 250 revendeurs en France, elle illustre des agendas pour QuoVadis, des cahiers, des albums photos, des cartes pour Atomic Soda ; un théâtre, des marionnettes, des boîtes à musique, des seaux pour la maison de jouets Vilac ; des assiettes, des plats, des raviers pour La Corbeille ; et chez Sentou, une quinzaine de supports en tout : doudous, coussins, verres, draps de bain, bagages, bijoux, stylos et... d'autres boîtes.
L’association avec SentouL'histoire de Sentou commence en 1947, quand Robert Sentou fonde l'usine de meubles Bois du Périgord. Une première boutique ouvre à Paris en 1977 et présente le mobilier produit. Une seconde voit le jour, en 1986. C'est Sentou Galerie, qui propose des meubles signés des plus grands designers. En 1991, Pierre Romanet reprend les rênes de la galerie. Cet amoureux du design et du travail artisanal souhaite accorder de la place aux objets et aux luminaires. Il entend aussi diriger plus qu'une galerie et se lance dans l'édition de créations. Sentou Galerie devient alors en 1997 Sentou édition. C'est à cette époque que son chemin croise celui de la créatrice Sandrine Fabre, alias 100drine, sur l'un des stands des nouveaux Talents à la Carte du salon Maison & Objet. Elle vient y présenter une collection d'assiettes inspirées de ses peintures. Les dessins sont naïfs, l'écriture enfantine, l'humour décalé. " J'ai tout de suite été séduit par cet univers et par ce travail atypique qui correspondait à ce que je cherchais, explique Pierre Romanet, et puis l'entente a été immédiate ! ". Grande collectionneuse, notamment de boîtes, 100drine propose alors à notre homme de remettre au goût du jour, grâce à ses illustrations, les vieilles boîtes à biscuits de nos grands-mères.
Grâce au succès de ses boîtes, 100drine a pu développer toute une gamme de produits non moins attachants. L'éditeur lui doit beaucoup. « Avec Sentou, c'est la famille. On a commencé à travailler ensemble en 1999. Aujourd'hui, c'est souvent eux qui me proposent d'illustrer de nouveaux objets », explique la créatrice. C'est justement ce qui la motive le plus, 100drine : s'adapter à de nouveaux matériaux, apprendre de nouvelles techniques. Ses expériences précédentes -dans le cinéma, la déco monumentale et les bureaux de style -, lui avaient déjà permis d'aborder divers supports comme la vaisselle, le carrelage ou le tissu d'ameublement. En parallèle, elle peint et peaufine son style : bonshommes aux traits enfantins, animaux rigolos, un univers léger et spontané.
Plaisirs coupables
« Je travaille dans le monde de la consommation, mais je ne suis pas une folle consommatrice ! », rigole 100drine. Plutôt que le lèche-vitrine, son passe-temps favori, c'est les brocantes aux environs de Paris. « Dès le printemps, j'y passe mes week-ends, j'adore traîner, fouiller, dénicher une babiole à 20 centimes. J'ai un peu tendance à accumuler... ».
Autre hobby: les librairies. « Ce sont des lieux merveilleux, j'y passe aussi beaucoup de temps. L'une de mes favorites, c'est la librairie Artazart, 83, quai de Valmy dans le 10e à Paris. » Il faut dire que l'endroit est dédié à tous les passionnés de la création, et propose une sélection des références internationales en matière de design graphique.