Nouveau classement à Saint-Emilion (3) : une hérésie de notre part ?

Par Mauss

Juste un petit mot pour annoncer un nouveau billet (demain) au sujet du prochain classement des grands crus de saint-émilion.

Une idée que je vais mijoter toute cette nuit : faut-il ou non que le règlement de ce classement contienne une partie "dégustation" qui aurait un poids ± important dans la note finale ?

Pas si sûr que cela, si on y réfléchit bien.

Trois débuts de réflexion :

a : en 1855, le classement ne s'est pas fait, partiellement ou totalement, sur une dégustation des crus. Il n'y a simplement pas eu de dégustation accompagnant l'énoncé des résultats. Et c'est de loin le classement le plus solide.

b : depuis l'arrivée du phénomène Parker, au moins à Bordeaux, la vente des vins se concrétise fondamentalement sur des dégustations "primeurs". On avance ? Il faut donc que les vins présentés soient "dégustables" et aient un tantinet un côté charmeur, flatteur. Cela implique plus ou moins un style qui n'est pas forcément le style que doit avoir un vin qui est destiné à accompagner un repas. On suit ?

c : le prix reste un solide critère de classement, tant sur la valeur du vin que sur celle du millésime. Le problème d'aujourd'hui est qu'il faudrait écarter les aberrations chinoises actuelles qui donnent par exemple aux Carruades une valeur simplement outrancière. On peut diminuer ce non-sens en arrêtant l'analyse "prix" à l'an 2000, avant cette explosion du vin comme instrument d'échanges en Chine.

La suite des raisonnements demain…

Bonne soirée…

 

Il n'y a pas que Bordeaux :-)

Mine de rien, en écrivant cela, je suis loin de prêcher pour notre paroisse.