Magazine Politique

Manifestation interdite pour les voeux de Sarkozy au monde économique

Publié le 22 janvier 2011 par Letombe

CGTToulouse.jpgUne centaine de personnes avaient répondu à l'appel de la CGT pour manifester près du siège d'Airbus où le chef de l'Etat doit présenter ses vœux au monde économique.

Une centaine de manifestants ont été refoulés vers le parking d'une grande surface près de Toulouse, jeudi 13 janvier, en marge des vœux de Nicolas Sarkozy au monde économique. Ils répondaient à l'appel de la CGT de manifester près du siège d'Airbus à Blagnac où le chef de l'Etat doit prononcer son discours. Selon Europe 1, une soixantaine de CRS ont enlevés les banderoles sous les huées et les insultes des manifestants. "Un important dispositif policier a été dressé et un hélicoptère survole la zone, proche des hangars d'Airbus", note la radio.

"Courtoisie républicaine"

La visite du président Nicolas Sarkozy a été précédée mercredi d'un concert de récriminations et revendications dans une région Midi-Pyrénées très à gauche.
Les poids lourds socialistes en Midi-Pyrénées ont publié un communiqué commun pour rappeler Nicolas Sarkozy à "ses devoirs envers le monde du travail". Le président de la région Midi-Pyrénées Martin Malvy, le maire de Toulouse Pierre Cohen et le président du conseil général de la Haute-Garonne Pierre Izard ont assuré qu'ils répondraient présents par "courtoisie républicaine".
Mais, ont-ils insisté, si Midi-Pyrénées résiste relativement mieux que d'autres à la crise, c'est aussi une région "emblématique de la lutte contre les fermetures sauvages de sites industriels français", et les succès de certains "ne peuvent faire oublier à l'Etat ses devoirs envers le monde du travail lorsqu'il s'agit de faire respecter le droit social dans notre pays".
Ils font allusion à la prospérité d'entreprises comme Airbus, qui vient d'annoncer une commande historique de 180 avions passée par la compagnie indienne IndiGo, et aux déboires d'autres, comme l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn, près de Toulouse. Ses 283 salariés ont été licenciés en 2009 et leur ancien employeur américain refuse depuis trois mois de financer le plan social.

"Opération politicienne"

Les élus communistes et verts ont averti, eux, qu'ils ne participeraient pas à la présentation des voeux
Pierre Lacaze, chef de file des communistes à la mairie de Toulouse, dénonce une "opération politicienne". Quant à Denis Parise, leader des anciens salariés de Molex, il critique "l'inertie du gouvernement" et souligne qu'en l'état actuel, les 19 représentants du personnel ne percevront pas l'intégralité des indemnités de licenciement auxquelles ils peuvent prétendre. Selon lui, le gouvernement doit faire pression sur les constructeurs Renault et Peugeot-Citroën pour qu'ils passent d'importantes commandes auprès de VMI, la société qui fabrique des connecteurs pour l'automobile dans l'ancienne usine Molex.

"Indécent de se pavaner" chez Airbus

La CGT, qui n'était pas invitée, trouve "indécent" que Nicoas Sarkozy vienne "se pavaner" chez Airbus, qu'elle considère comme l'arbre qui cache une forêt d'entreprises frappées par la crise.
Outre Molex, elle cite l'équipementier automobile allemand Continental, dont la direction essaie depuis des mois d'obtenir des sacrifices salariaux du personnel en échange d'une garantie de maintien de l'emploi en Midi-Pyrénées, et Freescale (ex-Motorola), qui a programmé 820 licenciements à partir d'octobre prochain.

(Nouvelobs.com)

http://tempsreel.nouvelobs.com/

Des militants de la CGT refoulés à Toulouse

En marge des voeux de Nicolas Sarkozy au monde économique, organisés au siège d'Airbus, près de Toulouse, une centaine de manifestants ont été maintenus jeudi à distance du président de la République.
Ils ont été refoulés vers le parking d'une grande surface et une soixantaine de CRS ont enlevé les banderoles sous les huées et les insultes, tandis qu'un hélicoptère survolait la zone, proche des hangars d'Airbus autour desquels un important dispositif policier avait été dressé.
"C'est une honte pour la France d'avoir un pouvoir comme celui-là", s'est indigné Jean-François Portajaba, de l'Union départementale de la CGT. "
La liberté d'expression est en jeu, ils ne veulent pas qu'on voie les banderoles", a-t-il dit en notant que "Sarkozy est sur les pistes, sa sécurité n'est pas en danger".

cgt-sca-linselle.skyrock.com/

Photo : CGT

Désormais, quand Nicolas Sarkozy présente ses vœux, personne ne s’en aperçoit

Coût du travail Allemagne/France : Ce que le MEDEF ne vous dit pas !

Explosion du chômage et de la précarité: la droite mène une bataille… contre l’emploi!

Une industrie créatrice d’emplois, c'est possible

Emploi : La rupture conventionnelle prend le relais des plans sociaux !

Ce que le candidat Sarkozy ne voulait pas dire aux partenaires sociaux

Sanofi-Aventis licencie 1700 salariés par... boite vocale !


Retour à La Une de Logo Paperblog